[COP26] "Nous courons derrière un climat qui change vite", regrette Valérie Masson-Delmotte, climatologue et membre du Giec
Valérie Masson-Delmotte, paléoclimatologue, co-présidente du groupe de travail 1 du Giec et directrice de recherches au Laboratoire de sciences du climat et de l’environnement à l’université Paris-Saclay, revient pour l'Usine Nouvelle sur le Pacte de Glasgow, signé par 200 pays à l’issue de la COP26.
La COP26 a rendu son verdict, samedi 13 novembre à Glasgow. Un résultat jugé positif ou négatif selon que l’on regarde le verre à moitié vide ou à moitié plein. Mais il ne fait aucun doute que nous ne sommes pas sur la bonne trajectoire. Au rythme actuel, nous atteindrons +2,7°C à la fin du siècle même si tous les engagements sont tenus, avec un dérèglement climatique catastrophique dans certaines régions du monde. Pourtant, tout n’est pas perdu.
Sur le rapport à la science, Valérie Masson Delmotte note d’importants progrès au cours de cette COP. "En Pologne, lors de la COP24, quatre pays, - l’Arabie saoudite, les Etats-Unis, le Koweït et la Russie – avaient évacué le rapport du Giec [Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat, Ndlr]. A Glasgow, les négociateurs ont fait explicitement référence au dernier rapport du Giec", indique la paléoclimatologue française, qui était présente à la COP26 en tant qu’observatrice. "Je suis frappée par les avancées en compétences."
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