Comment les entreprises allemandes se préparent à passer l’hiver
Plans de sobriété énergétique, réduction du recours au gaz au profit de l’électricité ou du charbon… A l’appel du gouvernement allemand, l’industrie est en ordre de marche pour éviter les pénuries de gaz et les arrêts de production.
Situé en plein cœur de l’Allemagne, dans la petite ville de Kleintettau (Bavière), le verrier Heinz-Glas fait partie de ces «champions cachés» typiques : cette entreprise familiale au chiffre d’affaires de 300 millions d’euros fabrique depuis 1622 des flacons en verre pour la parfumerie, qu’elle exporte dans le monde entier. Ses installations, qui fonctionnent 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, consomment une énorme quantité de gaz et d’électricité, dans des volumes que la société se refuse à divulguer. «En un an, les prix du gaz et de l’électricité ont été multipliés par dix, décrit Carlotta Heinz, sa dirigeante de 38 ans. Nous avons dû répercuter une petite partie des hausses sur nos clients qui se sont montrés compréhensifs. Mais si cela continue ainsi, nous craignons pour la survie de nos sites en Allemagne». D’autant qu’à partir du 1er octobre, elle devra, comme toutes les entreprises et les particuliers, s’acquitter d’une taxe supplémentaire de 2,419 centimes par kilowattheure consommé, décidée par le gouvernement pour aider les entreprises importatrices de gaz, à commencer par le groupe Uniper.
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