Comment des miniers peuvent détruire de bon droit des sites paléolithiques
La destruction par Rio Tinto, en Australie, d’un site aborigène datant de 46 000 ans fait tache, à l’ère de la licence sociale d’opérer. Cette acceptabilité par les communautés riveraines se révèle vraiment à géométrie variable selon les pays.
L’an dernier, la Social licence to operate (SLO), un blanc-seing des riverains pour développer une nouvelle mine désormais présenté comme incontournable, est passé du 7e au 1er rang des dix principaux risques identifiés par l’industrie minière dans l’étude annuelle du cabinet EY.
Pourtant, durant les travaux d’extension de la mine de fer Brockman 4, dans la région minière du Pilbara (Australie occidentale), Rio Tinto a fait exploser deux grottes de la gorge de Juukan qui contenaient des traces d’occupation humaine parmi les plus anciennes au monde. Pierres à écraser, outils en os, cheveux tressés datés de 4 000 ans... Quelque 7 000 objets d’intérêt ont été découverts sur ce site. La plupart après que Rio Tinto a obtenu, en 2013, l’autorisation de le détruire.
Un cadre réglementaire inadapté aux enjeux
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