Comment ArcelorMittal va redresser Ilva
Quand ArcelorMittal a dévoilé son intérêt pour le groupe italien Ilva, connu pour son aciérie à Tarente, la plus polluante d’Europe, on a grimacé. Un peu comme devant l’« énorme potentiel » évoqué par un agent immobilier devant un appartement rongé par l’humidité. Quand le groupe a révélé le montant de son réinvestissement (2,4 milliards d’euros), c’est devenu plus crédible, mais tout aussi étonnant...
Pour une aciérie qui laisse échapper autant de polluants que de cash, plus de 1 million d’euros de capex (dépenses d’investissement) chaque jour d’ici à 2024, c’est cher payé. Mais c’est l’effort nécessaire pour remettre Ilva au niveau d’exigence environnementale et économique d’ArcelorMittal. Ce 11 décembre à Paris, le président du groupe, Aditya Mittal, n’en démord pas : Ilva est un « actif stratégique » qui répond à deux objectifs, se positionner fortement sur le deuxième marché national pour l’acier en Europe et concentrer la production sur des sites de grande envergure. Or Ilva est la plus grande aciérie intégrée du continent.
Arrêter l’hémorragie dès 2019
Le premier volet du plan est d’arrêter l’hémorragie. Pas les 25 millions de cash que perd l’usine chaque mois – enfin, si, celle-là aussi,
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