CMP Dunkerque veut construire une usine de mâts d’éoliennes offshores pour 57 millions d’euros
Idéalement placé à Dunkerque (Nord) pour servir les grands marchés européens de l’éolien offshore en Europe, le chaudronnier CMP Dunkerque veut construire une usine de fabrication de mâts. Reste à engranger quelques commandes pour que l’actionnaire, Vinci, autorise l’investissement.
Dans le gigantesque atelier du chaudronnier CMP Dunkerque, les projets géants s’accumulent. Les 130 salariés viennent de finir les cuves des trois immenses réservoirs de gaz naturel liquéfié pour le terminal méthanier de Dunkerque (Nord). Les presses, chanfreineuses et rouleaux mettent déjà en forme de lourdes pièces d’acier à destinations du projet géant de liquéfaction de gaz de Yamal en Sibérie et pour des équipements complexes qui équiperont le plus grand bateau du monde conçu par Technip pour le compte de Shell (projet Prelude).
Pourtant, le patron de l’entreprise nordiste n’en a pas assez. "Je souhaite construire une usine de fabrication de mâts pour les éoliennes offshores posées, explique Christian Renard, directeur général de CMP Dunkerque. Nous avons identifié un goulot d’étranglement dans les années à venir pour la construction de ces mâts. Or ici, à Dunkerque, nous sommes idéalement placés pour servir la France, le Royaume-Uni, la Belgique et les Pays-Bas. On vise 10 % du marché nord européen."
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Sous condition de l’aval de Vinci
L’emplacement de l’usine sur le port de Dunkerque est déjà réservé et le permis de construire signé. Cela représente un investissement de 57 millions d’euros, qui permettrait de créer près de 170 emplois. Le site industriel aura la capacité de produire deux mâts par semaine, soit environ 100 par an. La région Dunkerquoise, qui espère bien que l’un des prochains champs éoliens offshore en France se fera au large de ses côtes, est prêt à soutenir l’initiative.
Mais la première pierre n’est pas encore posée ! Deux conditions majeures restent à réunir. D’une part, "pour amorcer la pompe, il faudrait avoir une commande de 500 mâts, soit environ cinq ans d’activité", explique Christian Renard. Cela représente l’équivalent de plus d’un parc éolien offshore français, alors que six sont actuellement en projet dans les eaux hexagonales. CMP Dunkerque espère qu’Alstom, Areva et Siemens lui passeront des commandes prochainement.
D’autre part, il faut que CMP Dunkerque, filiale de Entrepose constructing, elle-même filiale de Vinci, obtienne l’aval du grand groupe de construction. Christian Renard imagine qu’une décision pourrait être prise d’ici fin 2014, ce qui, après dix-huit mois de construction, permettrait de voir l’usine opérationnelle en 2016.
Premières armes dans l’hydrolien
Ce n’est pas la première fois que le chaudronnier s’intéresse aux énergies renouvelables. En 2011, EDF a chargé CMP Dunkerque de construire la base de la première hydrolienne du parc de Paimpol-Bréhat (Côtes-d'Armor). Il s’agissait de construire un tripode d’acier, rempli de béton afin d’ancrer au fond l’hydrolienne de 500 KW. Cette pièce de lestage affiche 1 000 tonnes sur la balance.
A Dunkerque, Ludovic Dupin
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