Clôture en recul des marchés en Europe après une séance volatile
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\ 18h06
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À Paris, le CAC 40 a abandonné 1,7% (75,30 points) pour finir à 4.350,35 points, son plus bas de séance, à 230 points d'un pic atteint en milieu d'après-midi dans la foulée des annonces de la BCE.
Le Footsie britannique a perdu 1,78% et le Dax allemand 2,31%, tandis que l'indice EuroStoxx 50 a cédé 1,51% et le FTSEurofirst 300 1,48%.
La Banque centrale européenne (BCE) a pourtant mobilisé jeudi l'ensemble des outils à sa disposition pour stimuler l'inflation et le crédit, réduisant ses trois taux directeurs, augmentant ses achats de dettes sur les marchés et promettant aux banques de nouveaux financements.
Cette dernière mesure a profité aux banques, essentiellement aux italiennes et aux espagnoles, ce qui a permis aux Bourses de Milan et de Madrid d'être moins pénalisées que leurs homologues européennes.
Sensible aux évolutions des taux d'intérêt, l'immobilier a pour sa part été le seul secteur à finir dans le vert, avec un gain de 0,43%.
Les marchés actions se sont envolés après les annonces de la BCE mais ils se sont retournés lorsque Mario Draghi a déclaré que l'institut de Francfort ne prévoyait pas de réduire davantage ses taux si la situation ne l'imposait pas.
Cette déclaration a éclipsé les mesures prises et provoqué un net raffermissement de l'euro, qui a pris quasiment 1,5% à 1,1155 dollar.
Aux valeurs, Carrefour a cédé 6,53%, plus forte baisse de l'EuroStoxx50. Le distributeur français a publié des résultats annuels certes en hausse pour une quatrième année consécutive mais marqués également par une perte en Chine, ce dernier point inquiétant les investisseurs.
Lagardère a plongé de plus de 13% au lendemain de la publication de résultats diversement interprétés par les investisseurs, qui s'inquiètent également du départ du directeur financier, considéré comme un pilier de la société.
Les cours du pétrole sont repartis à la baisse, Reuters ayant rapporté qu'une réunion entre grands pays producteurs sur un gel coordonné des niveaux de production n'aurait probablement pas lieu le 20 mars en raison des incertitudes relatives à la participation de l'Iran.
(Bertrand Boucey pour le service français, édité par Wilfrid Exbrayat)