[Climato-éthique] Captage et stockage de CO2 en France, la fin d’un tabou
Après la Norvège, le Danemark et l’Allemagne, la France se dote d’une stratégie industrielle pour le captage et le stockage de CO2. L’Europe travaille également à l’encadrer. Mais comment en est-on arrivé en quelques mois à promouvoir une technologie au mieux, « pas mature », au pire, « un permis à polluer » ? Et à décider de stocker du CO2 dans le sous-sol français ?
La technologie fait débat. Au mieux, elle ne serait pas mature. Au pire, c’est un permis à polluer. C’est donc presque en catimini, et avec moult précautions sémantiques, que le gouvernement a dévoilé fin juin la stratégie française en matière de capture, stockage et utilisation de CO2 (CCUS). Le gouvernement y travaille depuis six mois. L’étude des feuilles de route des 50 sites les plus émetteurs de gaz à effet de serre a en effet confirmé ce que certains industriels expliquent depuis des années : impossible de réduire leurs émissions sans CCUS, notamment pour les secteurs de la chimie, la chaux, les engrais, le ciment et l’acier. Dans ces industries, le potentiel serait de 4 à 8,5 millions de tonnes de CO2 (MtCO2) captées par an à horizon 2030 en France et de 15 à 20 Mt à horizon 2050.
Le réserver aux émissions résiduelles
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