Climat, justice sociale, nouveau nucléaire, compétitivité… Les enjeux cachés d’une réforme de l’Arenh
Aujourd’hui boulet au pied d’EDF, le très complexe mécanisme d’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) apparaît dépassé. Mais sa réforme contient en creux tous les enjeux économiques et sociaux de la transition énergétique.
Il faudrait être sourd pour ne pas avoir entendu le cri d’alerte de Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF. Sans réforme de l’Arenh - le mécanisme d’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique - EDF ne pourra pas jouer son rôle dans la transition énergétique. Asymétrique, ce dispositif oblige depuis 2011 l’électricien national à vendre 100 TWh de sa production nucléaire aux fournisseurs qui le demandent au prix de 42 euros le mégawattheure. Un prix très attractif, surtout lorsque le MWh tutoie les 60 euros sur le marché à terme comme en ce moment. D’autant plus que pour ce prix, "les fournisseurs achètent non seulement des électrons mais aussi environ 3,50 euros des capacités de production, ce qui ramène le prix de l’électricité à 38,50 euros hors taxe", rappelle Julien Teddé, PDG du courtier Opera Énergie. Et que les fournisseurs ne s’engagent que pour un an.
Un mécanisme complexe...
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