Cinq syndicats signent l'accord de compétitivité chez PSA
Cinq centrales syndicales (FO, CFDT, CFTC, SIA, CFE-CGC), représentant plus de 80 % des salariés du groupe ont signé un nouvel accord de trois ans. Les partenaires sociaux mettent en avant une logique de "co-construction".
Comme l’annonçait l’Usine nouvelle, la négociation du nouvel accord de compétitivité chez PSA a été menée tambour battant. Elle s’est conclue vendredi 8 juillet par la signature de cinq centrales syndicales représentant 80 % des salariés (FO, CFDT, CFTC, SIA, CFE-CCC), tandis que la CGT n’a pas signé l’accord.
Le nouvel accord de trois ans, baptisé "Nouvel Elan pour la Croissance" (NEC), fait suite à l’accord "Nouveau Contrat Social" (NCS) signé en 2013 alors que le groupe était au bord de la faillite. Le nouveau DRH du groupe, Xavier Chéreau, s’est félicité d’un "accord fondateur, historique", qui accompagnera le nouveau plan stratégique "Push to Pass". Le responsable du groupe ainsi que plusieurs représentants syndicaux se sont félicités de la "culture de co-construction" bâtie pendant la négociation, "étape intermédiaire vers la cogestion à l’allemande à laquelle nous sommes attachés" explique pour sa part Franck Don, le délégué syndical central de la CFTC. "Nous avons eu une réunion très importante où nous avons détaillé l’ensemble de la stratégie du groupe aux partenaires sociaux", explique Xavier Chéreau à propos d'une négociation menée tambour battant.
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En échange de mesures de flexibilité, le groupe s’engage sur une base d’un million de véhicules produits en France, ainsi que le recrutement de 1 000 CDI au cours des trois années du plan (une des demandes de FO, principal syndicat représenté dans le groupe), ainsi que 2 000 jeunes par an via des contrats de génération. Il s’engage à conserver 85 % de sa R&D en France. L’accord contient également une révision de l’accord d’intéressement : "80 % des salariés de l’entreprise toucheront la même chose, contre 60 % jusqu’ici" explique, pour la déléguée de la CFDT, Christine Virassamy, qui loue un "accord équilibré qui a rencontré un taux d’adhésion de 88 % de nos sections".
L’un des principaux points de discussion se situait autour du mécanisme de la modulation. Il vise à offrir la possibilité de soustraire des séances de travail (des jours non travaillés sans perte de salaire) ou d’en ajouter (sans que les salariés ne touchent les heures supplémentaires, uniquement les majorations) en fonction de l’activité des sites. Dans le cadre du premier accord de compétitivité, un dispositif de cinq jours à la hausse et à la baisse (- 5/+ 5) avait été institué. Un accord a été trouvé autour d’un mécanisme - 12/+ 8.
Un volet sur le télétravail vise à faire passer de 2 000 à 4 000 le nombre de salariés bénéficiant du télétravail dans l’entreprise. "Le groupe PSA ambitionne d’être le leader mondial du secteur automobile en matière de santé-sécurité au travail", ajoute le groupe dans un communiqué accompagnant la signature de cet accord.
Patrick Déniel
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