Chez Renault, la voie est libre pour Thierry Bolloré
Alors que Renault est en quête d'un numéro deux, qui pourrait prendre la relève de Carlos Ghosn, ce sont des départs qui sont annoncés. Thierry Desmarest, administrateur indépendant chez Renault, a démissionné de son mandat au conseil d'administration de Renault. Et Stefan Mueller, directeur délégué à la Performance (CPO) dont le nom était cité pour seconder Carlos Ghosn, devrait quitter le constructeur automobile laissant le champ libre à l'actuel directeur délégué à la Compétitivité, Thierry Bolloré.
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Mis à jour
12 février 2018
Remue-ménage en vue chez Renault. L'allemand Stefan Muller, Chief Performance Officer (CPO) depuis 2016 et cité afin de seconder Carlos Ghosn, devrait quitter le constructeur automobile, ont dit vendredi 9 février à Reuters des sources proches du groupe. Avec son départ, il est probable que Renault annonce la nomination de l'actuel directeur délégué à la Compétitivité (CPO) Thierry Bolloré au poste de directeur général délégué (Chief Operating officer) du groupe français, lors de la publication de ses résultats annuels vendredi prochain, ont ajouté les sources. Il apparaîtrait ainsi comme le successeur potentiel de Carlos Ghosn.
Et Thierry Desmarest, administrateur indépendant chez Renault, a démissionné de son mandat au conseil d'administration de Renault, a-t-on appris de sources au fait du dossier. Selon une des sources, le départ de Stefan Muller a été décidé début février. "Aujourd'hui, il n'a pas quitté le groupe", a déclaré un porte-parole de Renault. Prié de dire si le départ de Stefan Muller avait été décidé, il a refusé de faire un commentaire.
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Stefan Mueller et Thierry Bolloré ont tous deux rejoint Renault en 2012. Agé de 54 ans, Thierry Bolloré a commencé sa carrière chez Michelin avant de rejoindre Faurecia en 2005, puis Renault en septembre 2012.
Renault à la recherche d'un n°2
En prévision d'une nouvelle feuille de route pour l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et de la redéfinition de la gouvernance qui l'accompagnera éventuellement à terme, Carlos Ghosn a déjà cédé la direction opérationnelle de Nissan à un numéro deux pour n'en conserver que la présidence, comme chez Mitsubishi. Renault, qui échappait encore à ce schéma, devrait finalement avoir choisi un Français pour seconder Carlos Ghosn. Surtout que l'Etat français, principal actionnaire de Renault, a pressé Carlos Ghosn de désigner un numéro deux susceptible de prendre un jour la relève à la tête de l'alliance avec Nissan.
L'homme fort du constructeur français et de l'alliance avec ses deux partenaires nippons n'a plus de véritable numéro deux chez Renault depuis 2013, année du départ de Carlos Tavares. Celui-ci, qui est devenu l'année suivante président du directoire de PSA, avait succédé à Patrick Pélata, autre numéro deux de Renault victime de l'affaire de l'espionnage fictif qui avait empoisonné le groupe en 2011.
Pour Reuters
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