Chez Eramet, un bras-de-fer dans les alliages
La famille Duval, qui contrôle près de 37 % du capital d'Eramet, cherche à évincer la PDG Christel Bories. Mais l'Etat, avec plus de 25 % des parts, ne l'entend pas de cette oreille. Les deux actionnaires majoritaires sont liés par un pacte qui les condamne à trouver une entente.
La famille Duval n’aura pas supporté longtemps le grand ménage mené par la PDG Christel Bories chez Eramet, la maison-mère de leur société métallurgique familiale, Aubert & Duval. Dans un courrier adressé à l’Agence des participations de l’Etat (APE) et dévoilé par L’Agefi le 3 mars, ils demandent que son mandat, qui prend fin lors de l’Assemblée générale de mai 2021, ne soit pas renouvelé. Une réunion du conseil d’administration pour préparer cette AG est prévue le 11 mars.
Autour de la table, on retrouvera cinq administrateurs représentant Sorame et Ceir, les holdings de la famille Duval (36,94 % des parts mais 43,78 % des voix en raison de droits de vote double), trois administrateurs choisis par l’APE (qui détient via sa filiale FSI Equation 25,7 % des parts et 30,31 % des voix), deux administrateurs nommés par la STCPI (provinces calédoniennes), cinq administrateurs indépendants choisis par Sorame-Ceir (3) et l’APE (2), un administrateur choisi en commun par les deux actionnaires majoritaires, et un président du conseil.
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