Chez Dassault, le Rafale vole au secours du Falcon
Avec deux fois plus de Rafale que de Falcon dans son carnet de commandes, le groupe français Dassault absorbe la morosité persistante du marché de l’aviation d’affaires.
Plus que jamais, la dualité du modèle Dassault fait la démonstration de sa pertinence. La multiplication des contrats à l’export du Rafale atténue la faiblesse persistante des ventes des avions d’affaires Falcon. Depuis 2015, le carnet de commandes de l’avionneur fait la part belle au militaire, alors que le civil tenait jusque-là la dragée haute. Et les résultats commerciaux dévoilés lundi 7 janvier confirment la tendance : le carnet de commandes de l’industriel français est resté stable en 2018, avec 101 Rafale – comme en 2017 – dont 73 à l’export, et 53 Falcon, contre 52 l’année précédente.
Dassault est en proie à un marché de l’aviation d’affaires qui depuis une dizaine d’années peine à redécoller, comme en témoigne la
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croissance de 1,3% du segment des jets d’affaires en 2017 avec un total de 676 commandes, selon les chiffres de l'association des fabricants d'avions privés GAMA. Malgré tout, l’industriel enregistre une hausse de ses commandes en 2018, avec 42 Falcon vendus, contre 38 en 2017.
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Un léger mieux malgré l’arrêt du développement du Falcon 5X décidé en décembre 2017, en raison des difficultés rencontrées par Safran pour mettre au point le moteur de l’appareil, le Silvercrest. Impossible de savoir à ce stade si son remplaçant, le Falcon 6X, a déjà engrangé des commandes et contribuera à redresser à court terme le carnet de commandes. Reste que le niveau de livraisons affiche une baisse significative avec 41 Falcon livrés en 2018, contre 49 en 2017. On est loin du pic historique enregistré en 2010 avec 95 appareils livrés…
Face au marasme du secteur civil, Dassault profite à plein de sa bonne fortune dans le domaine militaire, pour lequel l’Egypte, le Qatar et l’Inde l’ont plébiscité. En comptabilisant les 12 Rafale commandés par le Qatar, l’avionneur cumule à ce jour 96 commandes à l’export. Un dynamisme commercial qui se voit dans la production : Dassault a livré 12 Rafale en 2018 dont 9 à l’export, contre 9 appareils en 2017 dont 8 à l’export. La bonne santé de son activité militaire devrait se refléter sur les résultats financiers du groupe, qui seront annoncés le 28 février prochain.
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