Chez Airbus, Montebourg promeut la coopération industrielle franco-allemande
Le 16 juin, le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a fait visiter la chaine d'assemblage de l'A350 d'Airbus, à Toulouse, à son homologue allemand. L'occasion d'ériger le groupe d'aérospatiale et de défense comme un exemple de la coopération industrielle franco-allemande pour promouvoir d'autres alliances, Alstom-Siemens dans le viseur.
La "réussite industrielle d’Airbus" brandie comme un étendard de la coopération franco-allemande.
En visite sur la ligne d'assemblage final de l'Airbus A350 à Colomiers (Haute-Garonne), le 16 juin, le ministre de l'Economie Arnaud Montebourg a trouvé un allié en la personne de Sigmar Gabriel, son homologue et vice-chancelier allemand, pour promouvoir les alliances industrielles entre les deux pays voisins.
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Pour Arnaud Montebourg, Airbus est le symbole d’une "de la force industrielle de l’Allemagne et de la France, d'une union économique, financière, politique et technologique". "Le tour de force d’Airbus, c’est d’assembler des avions, mais aussi d’assembler des nationalités", a martelé le ministre.
Difficile de ne pas y voir là un appel du pied à l'alliance en cours de négociation au plus haut sommet de l'Etat entre le conglomérat français Alstom et son concurrent allemand Siemens, qu'il encourage depuis plusieurs semaines.
"Tous ceux qui ont des doutes sur l'Europe et la relation franco-allemande devraient venir à Toulouse chez Airbus !", a corroboré Sigmar Gabriel. En creux, l'"Airbus de l'énergie" européen cher à François Hollande et ses homologues allemands. Seulement voilà, quelques heures plus tard, après l'officialisation de l'offre commune de Siemens et du japonais Mitsubishi Heavy Industries sur Alstom, l'"Airbus de l'énergie" s'envole.
Siemens ne semble en effet intéressé que par les turbines à gaz d'Alstom, insistant depuis le dépôt de l'offre sur le "champion européen du ferroviaire" qu'il entend créer avec le groupe français en apportant l'ensemble de ses activités de transport ferroviaire "dans une société commune dirigée par Alstom".
Si l'offre de Siemens-MHI est avalisée, à défaut d'"Airbus de l'énergie", les dirigeants français et allemands devront probablement se contenter d'un "Airbus du ferroviaire".
Elodie Vallerey
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