Châteauroux Ceramics liquidé, les 118 emplois supprimés
Le fabricant de carrelage Châteauroux Ceramics affiche un passif de 5 millions d'euros. Les 118 salariés cherchent toujours un repreneur.
Un mois aura suffi. Malgré un répit de six mois accordé par le tribunal de commerce de Châteauroux (Indre) en décembre, le fabricant de carrelages Châteauroux Ceramics a été liquidé mercredi. Gaz et téléphone coupés, salaires non payés, production proche de zéro : les juges ont préféré arrêter les frais en prononçant la liquidation. Le passif est estimé à près de 5 millions d'euros. 118 emplois sont supprimés. L'usine sœur Forbach Ceramics, à Behren-lès-Forbach (Moselle), qui emploie une soixantaine de salariés, n'est pas concernée par le jugement.
A la demande du comité d'entreprise, le juge a accepté de donner dix jours de plus. "Nous prenons les choses en main pour la recherche d'un repreneur. Nous estimons que l'administrateur judiciaire n'a pas tout tenté", explique Jean-Luc Prot, secrétaire du comité d'entreprise.
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Un an d'existence
Filiale du groupe anglais Dorcas Ceramics, contrôlé par des investisseurs italiens et du Moyen-Orient, Châteauroux Ceramics n'a vécu qu'un an. C'est l'émanation d'Area Franceram, elle-même issue du groupe italien Marazzi. En 2012, l'usine de Châteauroux avait suscité des espoirs avec le lancement d'une tuile photovoltaïque, mais le produit n'a pas trouvé son marché, d'autant qu'il avait subi le moratoire sur le tarif de rachat de l'énergie solaire.
De plus, le groupe Dorcas a racheté Marazzi France l'an passé, qui dispose d'une usine à Paulhaguet (Haute-Loire). Ce qui fait dire aux salariés castelroussins que les investissements prévus à Forbach (Moselle) et Châteauroux, soit 4 millions d'euros environ, ont été redirigés vers le site auvergnat.
"On garde espoir, le savoir-faire est là"
A Châteauroux, les salariés tentent de mobiliser les élus et la population. Ils occupent l'usine. "On garde l'espoir de trouver un repreneur. Car le savoir-faire est là. L'usine de Châteauroux est à l'origine de marques comme Cerabati, France Alpha ou Carofrance", se convainc Jean-Luc Prot. Il exclut une reprise en coopérative : "Nous y avons pensé. Mais le monde des matériaux de construction est dominé par des géants, nous serions des nains vite dévorés."
Stéphane Frachet
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