Charles Doux demande à Xavier Beulin d’enterrer la hache de guerre
Le patron du volailler français dénonce un mélange des genres concernant ce qu’il qualifie d’un mélange des genres concernant le PDG de Sofiprotéol Xavier Beulin.
"Vous m'avez interpellé à la suite de la décision du tribunal de Quimper (ouest), rendue mercredi, écrit Charles Doux dans une lettre ouverte. Vous exprimiez-vous en qualité de président de la FNSEA ou en qualité de président de Sofiprotéol dont l'offre a été jugée irrecevable hier? Il semble qu'il y a mélange des genres. L'offre du consortium, que vous avez conduite sur l'export, conduisait à la suppression de 200 éleveurs à court terme et à une forte dégradation des performances en élevage".
"C'est parce qu'ils n'ont pu présenter d'offres séparées à cause des exigences imposées par Sofiprotéol que des plans de cession n'ont pu être acceptés le 1er août sur les actifs du pôle frais", poursuit Charles Doux, qui accuse Xavier Beulin d'avoir favorisé un des concurrents du groupe Doux.
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Le patron du groupe assure vouloir sauvegarder un maximum d’emplois au sein de la filière. Il demande à Xavier Beulin d’assurer ses seules fonctions de président de la FNSEA mais d’enterrez la hache de guerre concernant Sofiprotéol.
Cette lettre ouverte intervient au lendemain de la décision du tribunal de commerce de Quimper. Les juges ont en effet décidé de prolonger la période d’observation du groupe Doux jusqu’au 30 novembre, sauf pour le pôle frais qui est liquidé.
Le tribunal a également refusé "l'indivisibilité" de l'offre présentée sous l'égide de Sofiprotéol, l'établissement financier de la filière huiles et protéines végétales. Sofiprotéol avait regretté que son offre n'ait pas été retenue "sur des motifs juridiques contestables", selon son communiqué.
"Rien n'a été fait depuis 10 ans"
Suite à cette décision dans le dossier Doux, le ministre délégué à l'Agroalimentaire Guillaume Garot a réaffirmé haut et fort qu’il n’y aurait pas d’argent public ou d’engagement de la part de l’Etat sans contrepartie tant sur l’emploi que sur la modernisation de l’outil de production.
Mais plus globalement, il a estimé que la restructuration de la filière avicole française était "un enjeu"."L'enjeu qui est devant nous, c'est la restructuration de la filière avicole française, parce qu'on ne peut pas s'en tenir là, a-t-il expliqué sur RMC ce 2 août. Depuis 10 ans, rien, ou si peu, n'a été fait".
De son côté, et sans suprise, le maire de Blancafort (Cher) est dans l’incompréhension face à cette décision judiciaire. C’est dans cette ville que se situe l'abattoir menacé dans le cadre de la liquidation du pôle frais décidée par le tribunal de Quimper. "C'est l'amertume, c'est la colère, mais en même temps, c'est l'incompréhension qui domine", a déclaré à l'AFP Pascal Margerin (PS). Il espère que le groupe Duc, notamment, va faire une offre de reprise d'ici le 10 août, date-butoir fixée par la justice
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