Ces industriels qui embarquent dans le plan e-mobilité d'EDF
Après le solaire et le stockage, EDF a présenté un troisième plan pour la transition énergétique, européen et consacré à l’e-mobilité. Cette fois, il n’y va pas tout seul.
Après un plan solaire de 30GW d’ici 2035 en France, un plan stockage de 10 GW dans le monde, EDF a dévoilé un plan e-mobilité européen. En France, Italie, Belgique et au Royaume-Uni, EDF vise une place de numéro un comme fournisseur d’électricité pour les véhicules électriques, comme exploitant de réseau de bornes de charge et pour le smart charging.
Concrètement, EDF entend fournir en électricité 600 000 véhicules électrique d’ici à 2022, soit 30% du marché. Dès 2019, EDF proposera des offres commerciales sur les quatre pays visés. Côté charge, EDF compte déployer d’ici 2022 75 000 bornes et donner accès à un réseau de 250 000 bornes en Europe à ses clients. Pour le smart charging, EDF exploitera 40 000 bornes intelligentes dès 2020. Yannick Duport, est nommé directeur de l'activité mobilité électrique.
VOS INDICES
source
La filiale Sodetrel en pointe
Comme pour le plan stockage, le plan EDF ne crée pas de structure nouvelle, mais agrège les compétences (500 personnes) et initiatives déjà présentes dans le groupe. Il s’appuie notamment sur la filiale Sodetrel, qui exploite déjà 5 000 bornes de charge, dont 200 de charge rapide (50 kWh) du projet Corri-door sur les autoroutes françaises. La filiale exploite aussi les 1 200 points de charge du réseau Renault.
En interne, la R&D d’EDF travaille depuis plusieurs années sur le sujet. Partenaire depuis cinq ans de la Formule-e, EDF a permis de doubler l’autonomie des batteries des véhicules de course. Sa division EDF SEI, qui gère les zones non interconnectée, travaille sur le smart charging afin d’adapter le véhicule électrique à des réseaux insulaires fragiles et encore très carbonés. La R&D d’EDF est aussi derrière les bornes de charge rapide de Corri-door et développe des modèles très grande puissance de 350 kWh qui seront testés en 2019.
Une co-entreprise avec Nuvve
Mais tout cela ne va pas suffire à EDF pour atteindre ses ambitieux objectifs. Sur le smart charging à valeur ajoutée (avec promesse d’économies pour les clients financées par des services d’équilibrage de fréquences sur les réseaux), EDF annonce la création d’une co-entreprise avec la start-up californienne Nuvve, dans laquelle EDF Renewables aux Etats-Unis a déjà investi. Ensemble, ils testent des services de flotte électrique à valeur ajoutée à Londres et Oxford avec la Royal Mail, UPS et Ikea, et vont développer des offres commerciales sur les 4 pays européens visé par EDF. Nuvve est déjà implanté seul au Danemark et aux Pays-Bas.
Mais EDF a dû aussi se tourner vers l’industrie. Avec Toyota, il va travailler sur le smart charging et la spécification de stations hydrogène.
Nissan, Valeo, Renault et Toyota partenaires
Avec Nissan, EDF travaillera aussi sur le smart charging mais également la seconde vie des batteries. L’amélioration des batteries et de service de charge est au programme du partenariat avec Valeo. Renault, lui, qui va annoncer d’autres partenariats avec des utilities, a choisi EDF pour l’aider déployer son écosystème complet de voitures électriques avec charge intelligente, expérimenté grandeur nature sur l’île de Madère, à la Réunion pour commencer. Mais pas seulement. Renault compte aussi sur EDF pour l’aider à rendre l’électrique compétitif, et va développer avec l’électricien français des offres commerciales, de fournitures mais aussi en lien avec l’offre d’autoconsommation d’EDF, Mon soleil et moi.
EDF ne communique ni sur les investissements consentis pour l’e-mobilité, si sur les objectifs de recettes.
SUR LE MÊME SUJET
Ces industriels qui embarquent dans le plan e-mobilité d'EDF
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir