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Ces Français ont déjà gagné la Coupe du monde 2018
Elles n'ont pas eu à attendre le verdict du match France - Uruguay. Louis Vuitton, Schneider Electric ou encore Freyssinet... Ces entreprises françaises ont engrangé de beaux contrats durant la préparation de la Coupe du monde 2018 de football. Pour elles, ce Mondial est déjà une réussite.
Mis à jour
06 juillet 2018
Pour les entreprises françaises, la Coupe du monde de football a commencé dès 2010. Les jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang (Corée du Sud), en février dernier, avaient déjà souri aux Français. Pour cette édition russe de la Coupe du monde de football, 11 milliards de dollars ont été investis au total entre 2013 et 2018 selon une estimation de l’agence Moody’s. Avec la construction ou la rénovation de stades dans dix villes différentes, le BTP est le premier secteur à bénéficier de ces investissements. Sur les chantiers russes, on retrouve aussi bien une PME caennaise qu’un grand groupe comme Vinci. Les tribunes des stades deviennent l’endroit où il faut voir et être vu, à l’image de ces sociétés offrant des packs d’hospitalité à leurs partenaires, un outil répondant à des enjeux stratégiques [lire ci-dessous].
Malgré ces performances individuelles, on relativise le nombre de contrats signés au bureau Business France de Moscou. "Le budget [de la Coupe] a été élaboré en roubles par la Russie ; or, fin 2014, la monnaie russe s’est effondrée. Cela a entraîné une perte importante de compétitivité des produits importés [le pouvoir d’achat des Russes à l’étranger s’est effondré avec une monnaie qui valait deux fois moins, ndlr]", retrace Foued Kefif, le chef de pôle technologies et services innovants de Business France.
Un contexte économique difficile auquel se sont ajoutées les tensions politiques. "Suite aux crises ukrainienne et de Crimée, l’Occident a mis en place des sanctions économiques, et la Russie a réagi avec des contre-sanctions." Avec cette riposte, les fournisseurs et les produits russes ont remplacé les importations. En mai, Emmanuel Macron, lors de sa visite à Moscou, a tout de même rappelé la volonté des deux pays à modérer leurs divergences politiques pour maintenir des relations commerciales.
Champion de la toiture : Freyssinet
Freyssinet, filiale française de Vinci Construction, a travaillé sur le stade de Volgograd, une enceinte de 45 000 places. Durant l’été 2017, l’entreprise a réalisé le levage de la toiture câblée de l’arène. Chargée de l’ingénierie, elle a conçu la structure et a défini les méthodes de construction. Elle a également fourni 650 tonnes de câbles clos et 250 tonnes de déviateurs pour la connexion entre les câbles et la structure en acier de la toiture. Les équipes de Freyssinet ont assemblé l’ensemble de 1 600 tonnes au sol avant de le lever à l’aide de 88 vérins.
Gardien de l’alimentation : Schneider Electric
Certains matchs se joueront dans une ambiance électrique ! Pour dix des douze stades, ce sera techniquement possible grâce aux équipements de Schneider Electric en coulisses. L’industriel a fourni des produits sur de nombreux champs d’application : tableaux basse et moyenne tension, plates-formes de gestion technique de bâtiments, disjoncteurs et systèmes de vidéosurveillance. Plus de 250 onduleurs UPS triphasés garantiront l’alimentation du stade Loujniki à Moscou qui accueillera les matchs d’ouverture et de clôture.
La coupe se fait la malle: Louis Vuitton
Pour la troisième fois, le trophée de la Coupe du monde sera transporté dans une malle sur mesure réalisée par Louis Vuitton. L’écrin apparaîtra le 14 juin et le 15 juillet, lors du match d’ouverture et pour la finale de la compétition. Il a été fabriqué dans l’atelier d’Asnières-sur-Seine (Hauts-de-Seine). La marque de luxe va aussi vendre en édition limitée (21 pièces) un coffre contenant des rééditions de ballons officiels utilisés pendant la Coupe. L’entreprise française aura enfin un magasin éphémère à Moscou pour présenter une collection d’accessoires en rapport avec le football.
À l’abri, sur la touche : Metalu Plast
Le spécialiste des équipements sportifs Metalu Plast a remporté son ticket pour le Mondial par un heureux concours de circonstances. En août 2017, la PME du Calvados est en discussions avec le russe Magnum pour faire référencer ses produits quand tombe l’appel d’offres pour les abris de touche. Les partenaires décrochent un lot de 30 unités pour équiper les stades d’Ekaterinbourg, Rostov, Samara, Volgograd, Saransk et Nijni Novgorod. Pour répondre au cahier des charges, Metalu Plast a modifié l’habillage de son abri pour le rendre transparent.
L’Ivresse de la victoire : Taittinger
Peu importe le résultat du match, les bulles pour célébrer la victoire seront françaises ! C’est la maison de champagne centenaire Taittinger qui a été choisie par la Fifa, comme boisson officielle de la Coupe du monde. C’est la deuxième fois que le français collabore à l’événement. Dans le cadre de ce contrat, la marque champenoise doit fournir les bouteilles de champagne lors des événements officiels, lancer une édition spéciale aux couleurs de l’événement, soit 400 000 bouteilles, ainsi que créer des espaces dédiés dans
les stades.
Gazons froids : DLF
DLF remporte pour la troisième fois la fourniture de gazons pour un Mondial. Après l’Afrique du Sud en 2010 et le Brésil en 2014, huit des douze stades russes et l’ensemble des camps de bases sont engazonnés avec des semences conçues en France. Et pour cause, si le vainqueur est danois, son centre de R & D est implanté aux Alleuds, dans le Maine-et-Loire. Les variétés de ray-grass anglais tétraploïdes 4turf retenues ont la particularité de germer rapidement sur des sols froids à partir de - 3°C… Idéal pour résister au climat russe.
Le filon des programmes d’hospitalité :
Si certaines entreprises françaises travaillent sur la Coupe du monde, d’autres assisteront simplement aux matchs. En plus de la billetterie ordinaire, les packs d’hospitalité font venir de nombreux salariés pour des prestations personnalisées : places VIP, club privatisé et accompagnement pendant tout le séjour. En France, Eventeam a l’exclusivité sur la vente de ces programmes. "On propose un outil répondant à un besoin stratégique du client. Les enjeux sont variés, il peut y avoir de la fidélisation, de la prospection, de la récompense… Il s’agit parfois de montrer que l’entreprise est présente à ce genre d’événements et donc se porte bien", explique Igor Juzon, le PDG d’Eventeam.
La Coupe du monde de football représente l’événement le plus fédérateur pour l’agence. D’autant que la Russie est plus accessible que le Brésil ou le Qatar. Eventeam espère accueillir près de 2 000 clients et dépasser 6 millions d’euros de chiffre d’affaires durant la compétition.
Retrouvez-aussi notre enquête lors de la précédente Coupe du monde, en 2014 au Brésil:
Simon Chodorge, avec Cedric Soares et Adeline Haverland
Crédits photos: P. Guittet ; K. Braga / Sputnik ; Shutterstock ; Louis Vuitton Malletier ; Metalu Plast ; Taittinger
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