[CES 2018] La bataille entre les technologies d’écrans dans la télévision bat son plein...pour un résultat anecdotique
La bataille entre les technologies d’écrans Oled et Qled pour succéder à celle des écrans LCD dans la télévision s’intensifie. Et une troisième, celle des écrans MicroLED, pointe le bout de son nez. Mais ces technologies émergentes devraient rester longtemps marginales sur le marché, selon le cabinet TrendForce.
Quelle technologie d’écrans plats succèdera à celle des écrans LCD dans la télévision? Le Consumer Electronics Show 2018, qui se tient à Las Vegas, aux Etats-Unis, du 7 au 12 janvier 2018, a donné lieu à une intensification de la bataille entre les deux voies en compétition : Oled et Qled.
LG, défricheur de la télévision Oled
Le coréen LG Display promeut la technologie d’écrans Oled dont il est le seul producteur mondial pour la télévision. Avec la promesse de réduire l’encombrement, baisser la consommation de courant, libérer le design et améliorer la qualité vidéo. Contrairement aux écrans LCD traditionnels, qui ont besoin d’un système de rétroéclairage, les écrans Oled émettent leur propre lumière grâce à des matériaux organiques qui convertissent le courant électrique en rayons lumineux. Ils sont donc plus minces, plus sobres, plus réactifs et plus contrastés et offrent le même angle de vue que le bon vieux tube cathodique.
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Depuis 5 ans, LG Electronics, la société en charge de l’électronique grand public au sein du conglomérat LG, défriche cette technologie. Elle est rejointe récemment par d’autres poids lourds du secteur comme les japonais Sony et Panasonic. Mais la pénétration reste anecdotique : 0,7% des ventes de téléviseurs en 2017 selon le cabinet TrendForce et le taux ne devrait pas dépasser 1% en 2018.
Samsung pousse la techno Qled
La technologie Qled est poussée par Samsung Electronics présent dans les écrans Oled mais de petit et moyen formats à destination de surtout les smartphones. Elle s’appuie toujours sur des dalles LCD mais améliore la qualité vidéo en faisant appel aux points quantiques (quantum dots), des nanocristaux qui convertissent la lumière bleue des LED en lumière blanche ultra pure. De quoi améliorer significativement le rendu des couleurs. Aujourd’hui, la couche de points quantiques intervient dans le dispositif de rétroéclairage à LED. Mais demain elle pourrait s’intégrer directement dans la dalle LCD. Là encore, la pénétration devrait rester marginale en dessous de 1,5% en 2018, selon TrendForce.
La bataille se joue sur le terrain du design, de la qualité d’image et des prix. Le Consumer Electronics Show 2018 a ouvert un nouveau front : celui de la résolution de l’image avec un cap sur la 8K (7680×4320), qui offre 16 fois la haute définition et 4 fois l’ultra haute définition disponibles toutes les deux aujourd’hui. LG Display, la société en charge de la production des écrans plats au sein du conglomérat LG, a dégainé avec un écran Oled de 88 pouces dans cette résolution, et Samsung Electronics a répliqué avec un téléviseur Qled concurrent de 85 pouces.
Marché de niche
Une troisième voie pointe le bout du nez : celle des écrans MicroLED. Comme dans les écrans Oled, elle s’appuie sur des diodes électroluminescentes microscopiques. Mais au lieu de matériaux électroluminescents organiques issus du pétrole, elles s’appuient sur un composé semiconducteur en nitrure de gallium, un matériau minéral qui offre l’avantage de s’user moins vite effaçant le principal inconvénient des écrans Oled: le vieillissement précoce. Sony, qui propose cette technologie depuis 2017 dans l’univers professionnel, est rejoint par Samsung Electronics avec un téléviseur modulaire de 146 pouces dont la commercialisation est prévue en 2018.
Ces trois technologies ont en commun d’être très chères à fabriquer. Elles ne semblent envisageables que dans les très grandes tailles, plus de 55 pouces, voire plus 65 pouces. Ce qui fait dire à TrendForce qu’elles risquent de se cantonner pendant longtemps, très longtemps, à un segment de niche, celui des téléviseurs très haut de gamme. Le japonais Sharp, qui se cramponne à la technologie LCD, peut donc se rassurer.
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