Certaines banques centrales doivent en faire plus, d'autres moins, selon Villeroy (BCE)
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\ 18h26
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Selon le gouverneur de la Banque de France, la flexibilité du PEPP (Programme d'achats d'urgence pandémique) mis en place par la BCE en fait un instrument de choix face aux conséquences économiques de la crise sanitaire.
"Alors que la crise risque d’avoir certains effets asymétriques, nous ne permettrons pas qu’une dynamique de marché défavorable entraîne des hausses injustifiées de taux d’intérêt dans certains pays, et une fragmentation qui compromettrait la bonne transmission de notre politique monétaire", a toutefois mis en garde François Villeroy de Galhau lors d'un discours devant la Société d'économique politique.
"Donc, sur le PEPP, s’en tenir aux clés de capital pour déterminer le montant des achats par pays serait une contrainte injustifiée qui réduirait l’efficacité même de nos interventions", a-t-il poursuivi.
"Il ne s’agit pas de cibler des spreads ou des niveaux de taux d'intérêt prédéterminés (...). Mais, en fonction de la dynamique de marché et des conditions de la liquidité, et dès lors que celles-ci présentent des écarts injustifiés et des risques de volatilité excessive, certaines banques centrales nationales doivent pouvoir acheter significativement plus, et d’autres significativement moins, ceci restant en risques non partagés."
(Leigh Thomas, version française Jean-Stéphane Brosse)