Ce que le général de Villiers a à nous dire sur la gestion de nos entreprises
A l'heure du développement du télétravail, une enquête Ifop prend le contre-pied et analyse les enjeux des interactions humaines. Elle pose la question : "Et si on se parlait?". L'occasion pour le général de Villiers d'apporter ses conseils pour aider à mieux diriger.
"Il faut remettre la personne au cœur des préoccupations", martèle le général Pierre de Villiers, ancien chef d’Etat-Major des Armées. Le général était à la tête de plus de 250 000 hommes et femmes et a coordonné le déménagement du ministère des Armées à Balard, à Paris. Fort de ses quarante ans de carrière, il a quelques conseils à livrer.
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Le baromètre Paris Workplace a travaillé avec Ifop pour réaliser une étude sur le lien entre l’interaction au bureau et la performance. Une interaction que le général de Villiers considère comme étant une "vraie problématique dans notre société". Avec le télétravail, la communication à distance et certaines configurations de bureaux, un quart des salariés disent se sentir souvent isolés dans leur travail, selon l'étude.
Que peut-on faire?
"Inquiétude, manque de temps, éloignement, individualisme", quatre grands maux qui minent la société à toutes les échelles. Les mots du général sont aussi bien valables pour les militaires que pour les civils, pour les opérations de terrain que pour les entreprises. Ces quatre mots pèsent sur les salariés et sont des "facteurs de pression". "Le manque de temps lié aux nouvelles technologies ne favorise pas la prise de recul des dirigeants qui ne valorisent pas la vraie richesse du capital humain", explique l’auteur de Qu’est-ce qu’un chef.
Appliqué à l’entreprise, le manque d’interaction en entreprise engendre une situation de salariés plus stressés, moins heureux au travail, moins performants et moins fidèles.
A ces quatre maux, quatre solutions : "Confiance, autorité, stratégie, leadership". Comme dans un discours de pré-opération, le militaire détache ses mots. "Redonner confiance permet l’adhésion qui l’emporte sur la contrainte". Il rappelle qu’en bon latin, autorité veut dire faire grandir et s’éloigne totalement d’une certaine "dureté froide". Mais il le concède : "c’est plus dur qu’il y a dix ans".
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