Casino relève ses objectifs annuels après un 1er semestre en forte hausse
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\ 07h00
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Le distributeur a vu son résultat opérationnel courant (ROC) grimper de 65,6% à 466 millions d'euros, après une accélération de sa croissance organique au deuxième trimestre, marquée par la poursuite d'une solide progression au Brésil et par une amélioration en France.
Le groupe avait dit s'attendre, lors de la publication de son chiffre d'affaires semestriel, à une hausse de 20% de son résultat opérationnel, avec un résultat dépassant les 115 millions en France en incluant les plus-values tirées de ses opérations immobilières.
En France, le résultat opérationnel a finalement progressé de 42,9% à 121 millions d'euros et la marge de 39 points de base, avec une forte hausse du résultat de la distribution pure (83 millions d'euros contre 36 millions un an auparavant) et une baisse des plus-values liées aux opérations de promotion immobilière.
En Amérique latine, le ROC grimpe de 50% à taux de changes constants à 364 millions d'euros.
Fort de ces chiffres, le groupe a relevé ses prévisions pour 2017, tablant sur une progression d'au moins 20% de son résultat opérationnel courant à taux constants, une croissance de plus de 15% de son ROC en France - dans l'alimentaire seulement - avec une contribution de l'ordre de 60 millions d'euros de ses activités de promotion immobilière.
Mis sous pression par le fonds Muddy Waters fin 2015 pour manque de transparence, pile de dettes et ingénierie financière masquant la baisse de ses performances, et dégradé par l'agence S&P en catégorie spéculative en mars 2016, Casino s'est profondément transformé en 2016 pour regagner la confiance des investisseurs.
Il a vendu ses filiales au Vietnam et en Thaïlande pour se désendetter, a soldé l'échec boursier de Cnova aux Etats-Unis et engagé la vente du brésilien Via Varejo et de ses actifs d'e-commerce, foyer de pertes plombé par la crise.
Grâce aux cessions, sa dette financière nette a été ramenée à 3,37 milliards d'euros en 2016, contre 6,07 milliards en 2015.
(Pascale Denis, édité par Jean-Michel Bélot)