CASA reporte à 2014 la présentation de son plan stratégique
PARIS (Reuters) - Crédit agricole S.A. a annoncé jeudi le report de la présentation de son prochain plan stratégique triennal à mars 2014 et entend poursuivre le renforcement de son bilan.
La structure cotée du groupe Crédit agricole a fait état d'un résultat net positif au titre du troisième trimestre, dans la lancée des deux trimestres précédents, une performance qui devrait lui permettre de basculer dans le vert cette année après une perte historique en 2012.
Le groupe a également annoncé sa décision d'entrer en négociation exclusive avec Société générale en vue de faire évoluer le partenariat qui lie les deux banques au sein de leurs coentreprises : Amundi et Newedge.
CASA avait initialement prévu de communiquer "à l'automne" 2013 sur sa stratégie à trois ans. Au cours d'une conférence téléphonique, le directeur général Jean-Paul Chifflet a justifié son choix de décaler cette présentation par la communication, jeudi, d'un calendrier de solvabilité détaillé.
Le ratio common equity tier one "fully loaded" Bâle III du groupe Crédit agricole - les régulateurs privilégient les données du groupe et non celles de la structure cotée - atteignait 10,5% fin septembre. La banque prévoit que celui-ci s'établisse à 11% le 1er janvier 2014, à 12% le 31 décembre de la même année et à 13% fin 2015.
Entre juillet et septembre, le résultat net de CASA s'inscrit à 728 millions d'euros - à comparer à une perte de 2,85 milliards un an plus tôt - tandis que le produit net bancaire progresse de 21,6% à 3,97 milliards.
Les analystes du consensus Thomson Reuters anticipaient en moyenne un bénéfice net de 484 millions d'euros et un PNB de 4,11 milliards.
En France, les caisses régionales de Crédit agricole ont vu leur PNB monter de 3,3% à 3,5 milliards d'euros.
Très surveillés dans l'environnement économique actuel, le coût du risque de CASA affiche une baisse de 32,2% à 653 millions d'euros tandis que les frais de gestion reculent de 1,8% à 2,81 milliards.
Interrogé sur la perspective d'une éventuelle amende de la Commission européenne dans le cadre d'une enquête sur une manipulation présumée du taux interbancaire Euribor, Jean-Paul Chifflet a répondu que son établissement avait un "très bon dossier."
"J'ai refusé l'idée d'une transaction qui eut constitué une reconnaissance de responsabilité, ce qui n'a pas lieu d'être", a-t-il dit.
L'enquête sur la manipulation présumée de l'Euribor a été menée en même temps qu'une enquête similaire sur le Libor, un autre taux de référence interbancaire plus ancien.
Matthias Blamont et Lionel Laurent, édité par Dominique Rodriguez