Cartographie de la voie lactée : un milliard d'étoiles suivies à la trace
Le système NeXtScale de Lenovo traite les données du satellite Gaia qui réalise un catalogue de la Voie lactée depuis fin 2013. Cela dépassera un million de milliards d'octets au bout des cinq ans du projet. Son usage vient d'être renouvellé par l'Agence spatiale européenne.
L’Agence spatiale européenne (ESA) renouvelle son contrat avec Lenovo pour utiliser son système NeXtScale pour le projet Gaia. Ce dernier permet de traiter les impressionnantes quantités de données issues du satellite Gaia. Lancé en décembre 2013, ce satellite a pour but d’enregistrer la position et le déplacement d’environ un milliard d’étoiles de la Voie Lactée. En cinq ans, la quantité de données à traiter dépassera un million de gigaoctet, soit environ le contenu de 200.000 DVD. Le système Lenovo traitera ensuite toutes les données accumulées au cours du projet pour produire le catalogue final d’un milliard d’étoiles. Selon le CNES, la transmission des données se fait 11h par jour, avec un débit de 4 à 8 Mbps, jusqu’à la station de Cebreros en Espagne. Six autres centres de traitement de données récupèrent ensuite ces données. Le centre de traitement de Toulouse a par exemple besoin d'une puissance de calcul estimée à 6 teraflops, soit 6 000 milliards d’opérations par seconde. Lenovo annonce assurer grâce à son système NeXtScale la fiabilité et la sécurité quant au traitement de ces données.
Le datacenter du DPC Gaia au Centre spatial de Toulouse - © CNES
Lenovo investit par ailleurs beaucoup dans les superordinateurs, high performance computing (HPC), qui possèdent les plus hautes performances en termes de capacités de calcul. Et ce, notamment au travers de son nouveau centre Global HPC Innovation à Stuttgart. « Des collaborations comme celle que nous menons avec l’ESA nous aident à conforter notre leadership et à demeurer une référence pour les bancs d’essais de l’industrie HPC » explique Wilfredo Sotolongo, vice-président du Data center group de Lenovo Europe, Moyen-Orient et Afrique.
Présentation du projet Gaïa - © CNES
Le projet précédent, Hipparcos, avait recensé 120.000 étoiles. Cette fois-ci, Gaïa pourra observer un milliard d’étoiles, 300.000 planètes et même des objets encore plus lointains. Ce satellite s’avère 100 fois plus précis que son précédent. Il observera au total chaque étoile 70 fois pour mesurer différents critères tels que leur position, leur température ou encore leur composition chimique. Ce catalogue d’étoile est très utile pour les astronomes. Le catalogue réalisé avec Hipparcos était déjà utilisé par l’ensemble de la communauté internationale. Cela permettra cette fois d’essayer de comprendre l’évolution de la galaxie. Le premier bilan des mesures sera révélé à la fin de l’été 2016. Le projet Gaia lui se terminera en 2018.