[Cars Macron] FlixBus s’impose en France, mais perd de l’argent
Devenu le premier opérateur de cars longue distance dans le monde, l’allemand FlixBus a fortement progressé en France au moment où son principal concurrent était vendu. Mais le seuil de rentabilité n’est pas atteint…
Les cars Macron sont en pleine expansion. Selon l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Arafer), au troisième trimestre 2018, 2,6 millions de voyageurs ont été transportés soit une progression de 20% par rapport à la même période, un an plus tôt. Le chiffre d’affaires de l’activité atteint 40 millions d’euros (+17%).
Et pourtant, les sociétés n’arrivent pas encore à trouver leur modèle économique. Quand le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron a lancé l’ouverture du marché des cars longue distance, on a compté cinq opérateurs d’envergure nationale. Depuis, Starshipper a été avalé par Ouibus et Megabus par FlixBus. Et ce n’est pas fini, la SNCF a fini par se lasser des pertes enregistrées par Ouibus – on parle 35 millions d’euros pour l’année 2017 – et l’a cédé à BlaBlacar en novembre dernier.
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400 bus à l’été 2019
Aujourd’hui, le leader du marché est l’allemand FlixBus, qui travaille exclusivement avec des sous-traitants. Il est devenu le numéro 1 mondial en ouvrant des lignes en 2018 aux Etats-Unis, en Bulgarie et en Biélorussie. "Fin 2018, nous étions présents dans 29 pays", prévient Yvan Lefranc-Morin, directeur général France.
En France, son troisième marché après l’Allemagne et l’Italie, il est aussi passé en tête avec, selon les chiffres de l’Arafer, 57 % des liaisons commercialisées et 65 % des villes desservies au troisième trimestre 2018.
En 2018, l’opérateur a enregistré une hausse de 40% de sa fréquentation avec une offre qui a augmenté dans les mêmes proportions. Plus de mille emplois ont été créés. Une année marquée par la première ligne assuré par deux bus électriques BE green entre Paris et Amiens. "Tous nos cars sont Euro VI, c’est-à-dire qu’ils sont vertueux écologiquement", assure Yvan Lefranc-Morin. Mais ils roulent toujours au diesel…
Un intérêt pour le ferroviaire français
Le problème c’est qu’avec un ticket moyen à 16 ou 17 euros et un taux d’occupation moyen de 65 %, FlixBus perd toujours de l’argent en 2018. Et sans doute en 2019. L’entreprise reste très opaque sur ses résultats financiers, mais le patron de l’entité française a reconnu que l’équilibre ne serait sans doute pas atteint cette année, plutôt en 2020. Cette année, l’offre devrait encore augmenter de 30% avec un parc de 400 autocars d’ici l’été, dont la moitié équipée d’une plate-forme de divertissement gratuite
Mais FlixBus ne va seulement rester sur la route. Il exploite déjà deux lignes ferroviaires en Allemagne – Stuttgart - Berlin et Cologne – Hambourg – sous le nom de FlixTrain. "Nous regardons l’ouverture du marché en France avec attention, indique Yvan Lefranc-Morin. Mais nous travaillerons comme en Allemagne. C’est-à-dire avec des sous-traitants, car nous ne sommes pas opérateur ferroviaire." En Allemagne, l’entreprise travaille notamment avec un opérateur tchèque, Leo Express. Un concurrent de plus pour la SNCF dans les prochaines années …
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