Carlos Ghosn à nouveau arrêté au Japon en lien avec des flux suspects vers Oman
Moins d'un mois après avoir été libéré sous conditions, Carlos Ghosn a été arrêté pour la quatrième fois au Japon le 4 avril. De nouveaux soupçons de malversations financières pèsent contre l'ancien patron de Renault et Nissan après le signalement de flux suspects vers Oman.
Mis à jour
04 avril 2019
Carlos Ghosn est arrêté pour la quatrième fois. Jeudi 4 avril au matin, l’ancien PDG du groupe Renault a été interpellé à son domicile de Tokyo (Japon) pour de nouveaux soupçons de malversations financières. Ces accusations sont liées aux flux suspects signalés par Renault vers un partenaire commercial de Renault-Nissan à Oman, au Moyen-Orient.
Selon les médias japonais, le dirigeant se trouvait à la mi-journée dans le bureau des procureurs et son placement en détention n'a pas encore été rapporté. Ce type de ré-arrestation est très rare dans le système judiciaire japonais. Il y a moins d’un mois, le 6 mars, Carlos Ghosn avait été remis en liberté (très) surveillée, également un fait d’exception au Japon.
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“Mon arrestation est révoltante et arbitraire”
Le magnat de l’automobile a déjà réagi dans un communiqué. “Mon arrestation ce matin est révoltante et arbitraire”, explique-t-il. “Elle fait partie d’une nouvelle manoeuvre de certains individus chez Nissan qui vise à m’empêcher de me défendre en manipulant les procureurs. Pourquoi venir m’arrêter alors que je n’entravais en rien la procédure en cours sinon pour me briser ? Je suis innocent”, ajoute-t-il.
Sur un nouveau compte Twitter, l’industriel libano-brésilo-français avait promis de dire “la vérité” lors d’une conférence de presse le 11 avril. Ce devait être la première prise de parole en public de Carlos Ghosn depuis sa libération.
I'm getting ready to tell the truth about what's happening. Press conference on Thursday, April 11.
— Carlos Ghosn ???????? (@carlosghosn) 3 avril 2019
Charges du groupe Renault contre son ancien PDG
Dans un premier temps, après l’arrestation de Carlos Ghosn en novembre 2018, le groupe Renault s’était montré prudent sur les accusations pesant contre son ancien PDG. Le dirigeant avait présenté sa démission le 24 janvier pour éviter d’être révoqué par le conseil d’administration. Ces derniers jours, le constructeur français a multiplié les charges contre l’industriel.
Mercredi 3 avril, les administrateurs ont rapporté “des pratiques contestables et dissimulées” de Carlos Ghosn après une mission de vérification de la direction de l'éthique. Le même jour, le conseil d’administration a décidé de supprimer la retraite annuelle de 770 000 euros à laquelle Carlos Ghosn faisait valoir ses droits.
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