Carambar & Co mise sur le patriotisme économique pour relancer les chocolats made in France
L’entreprise Carambar & Co boucle son programme de 35 millions d’euros pour rapatrier en France la totalité des productions de marques comme Suchard, Poulain, la Pie qui chante, Carambar, Krema, Malabar, etc. Carambar & Co, qui a son siège social à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), revendique 250 millions d’euros de chiffre d’affaires et 1 000 salariés. L’entreprise inaugure le 19 novembre les nouvelles lignes de production du site strasbourgeois, qui ont coûté 12 millions d’euros.
En investissant 35 millions d’euros dans ses usines françaises de Strasbourg (Bas-Rhin), Marcq-en Baroeul (Nord), Vichy (Allier), Blois (Loir-et-Cher) et Saint-Genest-d'Ambière (Vienne), Carambar & Co affiche sa volonté de produire à 100 % en France les chocolats et bonbons Suchard, Poulain, Krema, Malabar, la Pie qui chante, Vichy, etc. L’usine de Strasbourg inaugure le 19 novembre deux nouvelles lignes de production destinées à la fabrication de chocolats rapatriée de Pologne, un investissement de 12 millions d’euros.
Face aux géants planétaires du chocolat et des confiseries, Carambar & Co, dont le siège est à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), s’affiche comme un Petit Poucet de 250 millions d’euros de chiffre d’affaires avec 1 000 salariés, avec des ambitions de croissance plus écolo et attentive au bien-être des salariés.
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Du bio et de l’export
L’inauguration des nouveaux équipements de l’usine connue à Strasbourg sous le nom de Suchard révèle un paradoxe : certes, le site continue de produire le célèbre Rocher Suchard, mais son fer de lance devient les produits de la gamme "Terry’s", inconnus en France, mais particulièrement appréciés au Royaume-Uni, notamment le Terry’s chocolate orange Ball, vendu à 33 millions d’exemplaires en 2017 (45 millions dans le monde)…
"Mondelèz s’est désintéressé des chocolats et bonbons trop liés à un marché national, selon leurs critères. Notre projet est inverse, nous concentrer sur ces marques très identifiées comme patrimoniales par la clientèle nationale et tenter de les développer à l’export en nous appuyant sur la bonne image du fabriqué en France", commente Thierry Gaillard, PDG de Carambar & Co. Le site strasbourgeois, qui a perdu certaines spécialités conservées par Mondelèz, récupère donc les Terry’s en provenance de Pologne. Il produira environ 12 000 tonnes de chocolats en 2018.
"Compte tenu des différences de coût salarial, nous avons travaillé très attentivement à la compétitivité des sites français, d’autres productions ayant été ramenées d’Espagne. A nous d’être parfaitement efficaces pour réussir le pari du made in France", expose Thierry Gaillard. Dans l’usine de Strasbourg, les 200 salariés (plus 80 saisonniers) ont été associés de très près aux modifications dans les équipements et process : un effort d’envergure dans un site moribond au début des années 2000, le dernier investissement "machine" remontait sur ce site à 1990. L’usine de Strasbourg, comme d’autres sites ex-Modelèz en France, poursuit un contrat de co-manufacturing jusqu’au début 2020 au plus tard, pour garantir certaines productions le temps que le groupe ne restructure son propre outil industriel.
Avec des projets de gamme bio, sans conservateur ni huile de palme, notamment, Carambar & Co ambitionne également de conquérir l’international, sous la bannière "made in France". Un exemple : l’une des nouvelles lignes de production installées à Strasbourg dispose d’une capacité de 10 000 tonnes par an, pour une production actuelle de 7 000 tonnes de la gamme Terry’s. De quoi confectionner 30 millions "de chocolate orange ball" supplémentaires.
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