Capgemini accepte finalement de relever son offre de rachat sur Altran

Le fonds activiste Elliott le réclamait depuis des semaines : mardi 14 janvier, Capgemini a finalement relevé son offre de rachat sur Altran. La société de services informatiques précise que le nouveau prix est "ferme et définitif".

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Capgemini accepte finalement de relever son offre de rachat sur Altran
Capgemini avait annoncé son intention de racheter Altran en juin 2019 pour former un nouveau géant de la transformation numérique et grandir sur le marché américain. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

Capgemini relève finalement son offre de rachat sur Altran. Le fonds activiste Elliott réclamait depuis plusieurs semaines une meilleure proposition. La société de services informatiques a longtemps exclu une telle hypothèse, avant de changer d'avis mardi 14 janvier.

Altran valorisé 3,7 milliards d'euros

L'entreprise française a ainsi relevé son offre sur Altran de 14 à 14,50 euros par action, un prix "ferme et définitif". Cette nouvelle offre valorise Altran à environ 3,7 milliards d'euros (hors dette), contre 3,6 milliards d'euros auparavant. Capgemini avait annoncé son intention de racheter Altran en juin 2019 pour former un nouveau géant de la transformation numérique et grandir sur le marché américain.

Capgemini a également annoncé dans un communiqué plusieurs engagements "pour répondre aux assertions diffusées par certains acteurs faisant courir aux actionnaires d’Altran le risque de ne pas pouvoir bénéficier de cette opportunité". Si l'offre est un succès, Capgemini ne réalisera pas de nouvelle offre ou de fusion sur la base d’un prix par action Altran supérieur au prix de l’offre pendant au moins 18 mois. Si elle échoue, Capgemini ne déposera pas de nouvelle offre sur Altran pendant au moins 18 mois. Les actionnaires d'Altran ont jusqu'au 22 janvier inclus pour apporter leurs actions à l'offre de Capgemini.

"Je cherche à tordre le cou à toutes les rumeurs"

Paul Hermelin, PDG du groupe français de conseil et de services informatiques, a déclaré par ailleurs que Capgemini n'a jamais été ouvert à des négociations avec le fonds activiste Elliott et n'a pas l'intention d'améliorer encore les conditions de son OPA. "Je cherche à tordre le cou à toutes les rumeurs qui disent 'il faut attendre, il y aura quelque chose de mieux demain'. Ce n'est pas le cas. Nous avons fermé toutes les hypothèses d'un 'mieux demain'", a-t-il prévenu lors d'une conférence téléphonique.

Si l'offre sur Altran échoue, Capgemini recherchera des partenariats avec d'autres groupes, a-t-il ajouté. "Nous sommes convaincus que ce rapprochement, contribuant à la création d’un leader mondial de la transformation digitale des entreprises industrielles et de technologie, est bénéfique pour l’ensemble des parties prenantes", commente Paul Hermelin dans le communiqué de Capgemini.

Le groupe français espère prendre le contrôle d'Altran pour donner naissance à un acteur mondial de la transformation numérique des entreprises industrielles, fort d'un chiffre d'affaires de 17 milliards d'euros et d'un effectif de plus de 250 000 personnes.

Une offre toujours trop faible pour Elliott ?

Elliott va-t-il se satisfaire de cette nouvelle offre ? Cela n'est pas certain. Elliott n'a pas rendu public un objectif de prix mais une source proche du dossier déclarait mi-décembre 2019 que le fonds pourrait céder ses titres Altran si Capgemini montait à 18 euros par action.

Capgemini considérera que son offre est caduque si, à la date de clôture, il ne détient pas un nombre d’actions représentant une fraction du capital ou des droits de vote d’Altran supérieur à 50 %.

Avec Reuters (Mathieu Rosemain; version française Jean-Philippe Lefief et Henri-Pierre André)

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