Calida, propriétaire d'Aubade, va prendre le contrôle de Lafuma
PARIS (Reuters) - Le suisse Calida, propriétaire de la marge de lingerie Aubade, a annoncé vendredi vouloir prendre le contrôle de Lafuma, l'emblématique spécialiste français des équipements sportifs, dont il détient déjà 15,3% du capital.
Lafuma, inventeur du sac à dos à armature métalliques en 1936, quand les premiers congés payés allaient révolutionner les loisirs en France, avait annoncé en janvier la démission de son directeur général, Philippe Joffard, à la tête du groupe depuis 28 ans, et la cession des parts de sa famille au groupe suisse.
Le groupe français avait alors annoncé son intention de lancer une augmentation de capital pour se désendetter dans un environnement difficile pour la consommation en Europe et en Asie. Mais en mars, Lafuma avait émis un avertissement sur ses résultats et le projet de levée de fonds avait été reporté.
L'opération annoncée vendredi se déroulera en plusieurs étapes et permettra à Lafuma de renforcer ses fonds propres grâce à deux augmentations de capital représentant un montant total de 45 millions d'euros.
A l'issue de la première augmentation de capital, Calida devrait détenir 50,6% de Lafuma. Le groupe suisse prévoit ensuite de lancer une offre publique d'achat sur le solde, au prix unitaire de 14 euros, qui valorise Lafuma à 48,9 millions d'euros, puis de lancer une nouvelle augmentation de capital. Cette dernière, d'un montant de 10 millions d'euros, sera cette fois lancée à un prix de 9 euros par action.
L'équipementier sportif a précisé que Calida n'aurait pas l'intention de procéder à un retrait obligatoire. Le conseil d'administration du groupe français se réunira dans les prochaines semaines pour statuer sur l'offre de Calida et, le cas échéant, convoquer une assemblée générale extraordinaire.
A la Bourse de Paris, l'action du groupe, qui a clôturé jeudi à 13,92 euros, est restée suspendue à la demande de la société. Vers 10h00, l'action Calida perdait elle 1,8% à 27,55 francs suisses.
Gilles Guillaume et Constance De Cambiaire, édité par Jean-Michel Bélot