Bug Facebook : la CNIL poursuit son enquête
La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL) a annoncé mardi 25 septembre qu'elle voulait déterminer si des utilisateurs français de Facebook ont réellement été victimes d'un bug du réseau social qui se serait traduit par la publication de messages privés.
Lundi 24 septembre au soir, Facebook France a démenti toute faille dans la sécurité des données à la suite de l'apparition d'anciens échanges sur le mur ("wall") public des utilisateurs, démentant des informations du quotidien Metro qui évoquait un bug "non systématique" du réseau social.
Dans un communiqué, la CNIL indique avoir reçu ce mardi les responsables de Facebook France "afin de clarifier les conditions de diffusion de messages antérieurs à 2009 sur les comptes Facebook des utilisateurs français, et la portée de cette mise en ligne".
"À ce stade des échanges, il ressort que des investigations complémentaires doivent être menées afin de déterminer si des messages privés ont effectivement été rendus publics", déclare la Commission, qui précise que des contacts ont aussi été pris avec des représentants de Facebook à l'étranger.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l'Innovation et de l'Economie numérique, avaient demandé à la direction de Facebook France de s'expliquer dès mardi devant la CNIL après l'apparition du présumé bug.
Transparence
Dans un communiqué diffusé dans la nuit de lundi à mardi, les deux ministres souhaitaient "que des explications claires et transparentes soient apportées sans délais" et demandaient à "connaître la nature exacte du problème".
Dans son communiqué, la CNIL évoque une possible "confusion" liée à la généralisation de la nouvelle fonctionnalité "Timeline" (journal) de Facebook, qui rend plus facilement accessibles des messages anciens.
"Une minorité d'utilisateurs de Facebook s'est inquiétée en voyant s'afficher des messages qu'ils pensaient privés sur leur journal (Timeline)", a expliqué un porte-parole de Facebook France.
"Les ingénieurs de Facebook ont analysé ces requêtes et confirmé que les messages en question étaient des anciennes publications, visibles précédemment sur leur profil. Facebook affirme qu'il n'y a eu aucune faille dans la sécurité des données des utilisateurs", a-t-il ajouté.
Avec Reuters (Blandine Hénault, Gérard Bon et Pierre Sérisier, édité par Gwénaëlle Barzic)
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