Brune Poirson rebat les cartes de la consigne
La secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire annonce que « les dindons de la farce » vont changer de camp. -
Lors de son intervention de 45 minutes le 24 septembre en séance publique au Sénat dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif « à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire » (Lec) avec 660 amendements à traiter au programme, Brune Poirson a déployé des arguments en ligne avec son intervention sur France Inter le matin même pour rassurer les collectivités locales quant à l’impact de la consigne sur le bac jaune de la collecte sélective. La secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire a évoqué deux points en particulier : « Aucune consigne de réemploi ou de recyclage ne pourra être mise en place sans que les collectivités locales en aient décidé » et « pas de consigne pour recyclage qui ne soit adossée à une consigne pour réemploi ». Semblant se diriger vers une consigne à la carte, le gouvernement a ainsi largement amendé son propre texte sur une disposition qui cristallise toutes les « divergences ». Les « dindons de la farce » vont changer de camp, a pointé Brune Poirson en expliquant, en substance, que les collectivités locales allaient prendre la main face aux grandes marques et aux recycleurs qui déploient « la consigne sauvage » des bouteilles en polyéthylène téréphtalate (PET).
Insultant
Cette intervention s’inscrit dans un climat de plus en plus tendu. Si c’était encore possible ! À la suite des accusations sur les « gros recycleurs » qui mentent aux Français proférées sur France Inter, Jean-Philippe Carpentier se montre quelque peu stupéfait. « Ces propos ne sont pas dignes d’une ministre », a déclaré le président de la Fédération des entreprises du recyclage (Federec) à notre confrère L’Usine nouvelle. « 100% des bouteilles PET sont traitées et recyclées en France. La filière des entreprises du recyclage est un fleuron de notre économie dont la France devrait être fière. Sans elles, il est impossible de faire des déchets une ressource », rappelle l’organisation professionnelle dans un tweet. Quant à Hervé Maurey, il pointe le caractère « diffamatoire » et « insultant » des propos de Brune Poirson qui reproche, en retour, au président de la commission de l’aménagement du territoire et du développement durable du Sénat de l’« invectiver » dans les médias. Ambiance.
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Un point réunit cependant le Sénat et le gouvernement selon Brune Poirson : l’objectif de la loi est bien de faire la chasse aux emballages et aux plastiques à usage unique. L'interdiction des bouteilles d'eau en plastique – ou autre – fait ainsi l'objet de très nombreux amendements...
En réponse à @franceinter @brunepoirson vous avez en face de vous non pas des «gros recycleurs» mais en grande majorité des #PME et #TPE au cœur du dynamisme économique local, malmenés par ces propos, qui vous alertent des dangers de votre proposition de consigne pour recyclage
— La Fédération des Entreprises du Recyclage (@_FEDEREC_) 24 septembre 2019
Hier @spetithuguenin Dir Général de #Paprec Group était sur @bfmbusiness pour l'émission Inside.
— Paprec Group (@Paprec_Group) September 25, 2019
Il a tenu à rappeler que la #consigne ne remplit pas l’objectif environnemental et casse un système basé sur le geste de tri citoyen et gratuit.
L'itw ici : https://t.co/CyQJv0I7Kz pic.twitter.com/X4eIAFZw6t
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