Brevets : l'Europe dans le sillage de la deeptech américaine dans les technologies de l'usine connectée, selon un rapport OEB-BEI
La Banque européenne d’investissement et l’Office européen des brevets comparent, dans un rapport du 28 avril, les PME deeptech de l'Union européenne et des États-Unis dans le technologies industrielles intelligentes et connectées. Moins de brevets dans les technologies du numérique, des technologies trop applicatives… La deeptech européenne progresse mais il reste du chemin à parcourir.
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Entre 2010 et 2018, période de référence du rapport, les demandes de brevets internationaux, c’est-à-dire les demandes de brevet déposées dans au moins deux pays, pour des technologies 4RI de l'Union européenne ont augmenté d’en moyenne 20 % par an, atteignant près de 5 500 brevets en 2018. Malgré cette dynamique, ce nombre de brevets ne représente qu’un peu moins de la moitié de celui des Etats-Unis, qui atteignait près de 12 000 la même année. Les États-Unis comptent de fait plus du double de PME déposant des brevets (6 517 contre 2 634 pour l’UE).
Des différences ténues
Pourtant, le profil de ces entreprises n’est pas si différent de part et d’autre de l’Atlantique. Elles sont à 80 % de petite taille (moins de 50 employés) et 59 % sont âgées de plus de 10 ans. Les secteurs d’activités sont occupés d’une manière similaire – plus de 30 % des entreprises sont orientées vers la biotech, près de 20 % vers le développement de logiciel et le traitement de données. La moitié des PME qui développent des technologies 4RI s’appuient sur les brevets pour obtenir des financements et 75 % estiment que l’accès aux financements est insuffisant et que le manque de personnel qualifié freine leur développement commercial. « Nous avons capturé une image complète des PME en Union Européenne et aux États-Unis qui innovent et déposent des brevets dans le domaine de la 4RI. », souligne Yann Ménière, économiste en chef de l'OEB, lors d’une présentation du rapport le 28 avril.
La première différence apparaît avec les marchés adressés. Alors que les PME européennes visent à la fois l’UE et les États-Unis comme marché de croissance (l’Europe en premier terrain de jeux et les États-Unis comme principal marché futur) les entreprises américaines se concentrent uniquement sur leur marché domestique, à court et à long terme.
La seconde différence tient aux technologies brevetées : « Aux États-Unis, il y a une plus grande proportion de technologie qui touche au cœur de la 4RI. C’est-à-dire plus de hardware, de software, de capteur ou de modèle d’IA, et moins de produits applicatifs. C'est moins le cas en Europe, même si nous voyons quelques pays où apparaissent des spécialisations de ce type. Les pays scandinaves, par exemple, bénéficie de la synergie des grandes compagnies avoisinante comme Nokia ou Ericsson et développent des technologies clés dans le domaine des télécoms » Un second rapport, traitant de l’importance de l’implémentation au sein des écosystèmes est en préparation.
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