Braskem reprend Solvay Indupa
C'est signé ! Si les autorités de la concurrence donnent bien leur feu vert, le géant brésilien devrait mettre la main sur Solvay Indupa. Après avoir montré des signes d'intérêt ces derniers mois pour le rachat de cette entité mise à la vente par Solvay depuis près d'un an, Braskem a signé un accord avec le chimiste belge pour la reprise de ses actifs sud-américains de polychlorure de vinyle (PVC) et de soude caustique. Le montant de la transaction, qui porte sur l'acquisition des parts de Solvay dans le capital de Solvay Indupa, soit 70,59 %, atteint 290 millions de dollars (211 M€). Ce qui comprend la reprise de dette estimée à 178 M$. « Le cash correspondant à la participation de Solvay devrait s'élever à 25 M$ (18 M€). La cession devrait entraîner une perte nette non-cash qui sera de l'ordre de 120 M€ dans le résultat net part du groupe. Cette perte comprend à la fois la dépréciation des actifs liée à la valorisation de Solvay Indupa à sa juste valeur à la fin de l'année en cours, et les écarts de conversion négatifs qui seront comptabilisés à la date de clôture de l'opération », précise le chimiste belge. Une fois l'opération pleinement autorisée et finalisée, Braskem prévoit de lancer une offre publique d'achat pour acquérir le reste du capital de Solvay Indupa, coté à la Bourse de Buenos Aires, en Argentine. L'opération voit le n°1 du PVC en Amérique du Sud s'emparer du n°2 continental. Avec les capacités de 540 000 tonnes par an de PVC et de 350 000 t/an de soude caustique de Solvay Indupa, Braskem va porter ses capacités totales à 1,25 Mt/an de PVC et 890 000 t/an de soude caustique. Selon des données d'IHS Chemical, rapportées par Chemical Week, les capacités totales de PVC en Amérique du Sud atteignent 1,89 Mt/an et la demande, en croissance annuelle moyenne de 5 % attendue pour ces prochaines années, atteint actuellement les 2,1 Mt/an. Fondé en 1948 en Argentine, Solvay Indupa a généré en 2012 un chiffre d'affaires de 542 M€. La société recense 936 salariés et deux sites de production, à Santo Andre, au Brésil et à Bahia Blanca, en Argentine. Ce qui permettra à Braskem de ne plus produire qu'au Brésil. A domicile, le géant brésilien dispose de trois usines de PVC, dont la plus récente a été mise en service en 2012 à Marechal Deodoro.