Bpifrance et l’Assurance Maladie s'associent dans la santé connectée
Bpifrance et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) nouent un partenariat pour identifier les start-up prometteuses de demain.
Cette fois, ils ne sont pas là pour financer de nouvelles molécules mais pour déceler des solutions digitales innovantes en santé. La Banque publique d’investissement (Bpifrance) a annoncé s’être associée à la CNAM pour identifier les start-up prometteuses de la santé connectée.
"Ious avions mis au point le Fonds patient autonome début janvier. Il cible les start-up innovantes en matière d’optimisation des coûts de santé, de télémédecine ou d’amélioration du parcours de soin", explique Chahra Louafi, la directrice du fonds. "Maintenant, nous avons la CNAM à nos côtés pour nous aider à identifier ce qui sera vraiment utile pour le patient et le système de santé."
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.@Bpifrance s’associe à la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (Cnam)
— Assurance Maladie (@ameli_actu) 12 avril 2018
pour identifier et développer les jeunes pousses les plus prometteuses
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Dans le cadre de ce partenariat, qui ne comporte pas de volet financier, des experts de la CNAM viendront aiguiller les choix du fonds de Bpifrance lors de réunions régulières. "Nous avons notre savoir-faire d’investisseur sur la pérennité d’une valeur. Eux ont un regard sur la crédibilité et la valeur médicale d’un projet." Un travail bien différent de celui d’identifier des biotechnologies. Ce que fait traditionnellement Bpifrance dans le secteur de la santé. "Les biotechs sont un monde figé, avec des projets qui nous arrivent et qui mettent sept ans avant d’accéder au marché. Là, on identifie des besoins dans le parcours de soin, on trouve des solutions à ces besoins et l’accès au marché des projets sélectionnés prend plutôt 3 ans."
Limiter les dépenses de la Sécu
Si Bpifrance aura, de son côté, l’assurance d’investir dans des produits solides, la CNAM, elle, y voit un levier pour limiter les coûts de santé qui explosent. En 2015, sur les 133,6 milliards d'euros de dépenses de la sécurité sociale, les dépenses liées à la santé mentale sont estimées à 19,3 milliards d'euros. C’est plus que les 14,1 milliards d'euros dédiés à la prise en charge du cancer. "Nous avons pu observer que les coûts explosent en psychiatrie à cause de l’échec thérapeutique. Les patients ont des problèmes d’observance. Ils arrêtent puis reprennent leur traitement. Pour remédier à cela, les consultations à distance peuvent être une solution. Elle permet d’avoir un contact avec le patient entre deux consultations de visu. Voilà par exemple le genre de solutions que nous allons soutenir."
Des avancées qui devraient également permettre au patient d’avoir un parcours de soin morcelé. Réponse dans quelques semaines, lorsque le fonds annoncera ses premiers investissements.
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