Bouygues Télécom a réalisé, à l’occasion de ses Innovation Days, une expérimentation 5G. Grâce aux équipements d’Ericsson France, le débit mesuré a atteint un débit de 25,2 Gb/s. Au-delà du débit, l’intérêt de la future norme télécoms, réside dans le potentiel du marché industriel.
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Quatre antennes, deux récepteurs mobiles captant un flux vidéo en 4K... et le précédent record du test de débit d’Orange est battu. Les compteurs affichent plus de 20 Gbps en moyenne avec un pic à 25,2 Gb/s. Mercredi 16 mars, lors de ses Innovation Days, Bouygues Telecom est rentré dans le l’histoire de la 5G. L’opérateur y est parvenu grâce à une collaboration avec Ericsson sur les équipements. Si la performance est à saluer, les enjeux de la future norme sont ailleurs.
Le débit ne fait pas tout, en tout cas sur le marché entreprise
En effet, le grand public, depuis l’avènement du smartphone, a les yeux rivés sur les cadrans. Plus de débit, équivaut à plus de contenus disponibles. Les industriels, eux, attendent une réduction de la latence et une augmentation du nombre d’objets connectés par antennes. Lors de la démonstration, Jean-Paul Arzel, directeur réseau l’opérateur explique que le temps de réponse de la 4G n’autorise pas le pilotage d’un robot à distance.
La 5G permettra de le réduire par cinq en multipliant par dix le nombre d’objets connectés à une antenne. Ces spécifications ouvrent le champ à de nouveaux services “Il y aura d’autres business models mais le plan n’est pas écrit” explique le dirigeant de l’opérateur. Le potentiel est énorme, Franck Bouétard, PDG d’Ericsson France évoque un marché mondial de la 5G estimé à 1230 milliards de dollars (1142 milliards d’euros) en 2026.
Une norme 5G segmentée, pour mieux adresser le marché industriel à fort potentiel
Afin de mieux adresser le marché, la norme 5G a été segmentée. La couverture grand public s’appuiera sur les infrastructures actuelles. Les antennes émettront sur la bande de fréquences à 3,5 GHz. Le débit moyen attendu par utilisateur sera de l’ordre de 100 Mb/s.
Pour la première fois, une bande de fréquences sera attribuée aux besoins spécifiques de l’industrie. Sa couverture spectrale, a priori autour de 26 GHz, reste à valider. Les clients bénéficieront d’un débit 10 fois supérieurs, de l’ordre 1Gb/s et une latence de 1ms. Chaque site voulant bénéficier de cette couverture nécessitera un déploiement spécifique. C’est là que réside une grande partie du potentiel du marché pour un opérateur : fournir un service sur mesure aux clients et les accompagner dans l’intégration à leur système d’information.
Pour l’heure, la vision de la 5G de Bouygues Telecom s’arrête aux murs de son département R&D. Il reste encore beaucoup de chemin, sur lequel l’opérateur ne se prononce pas, avant d’aboutir à des offres commerciales.
— Bouygues Telecom (@bouyguestelecom) 16 mars 2017
Le breamforming, secret de la 5G pour optimiser les débits
Les débits pendant l’expérimentation ont pu être obtenus grâce à la technologie de beamforming adaptatif, spécifique à la 5G. Sur un réseau 4G actuel, le signal est diffusé de manière omnidirectionnelle à l’ensemble des terminaux connectés. Ces derniers se partagent l’intégralité d’un débit disponible altéré par leur environnement. Avec cette technologie, le signal est diffusé par faisceaux directifs. Chacun d’eux agit comme une “mini antenne” exploitant d’une portion dédiée du signal. Leur orientation, ajustable, est déterminée par la position des terminaux connectés. Chaque futur utilisateur 5G disposera en théorie, grâce au beamforming, d’une qualité de connexion à la fois supérieure et plus constante.
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