Borealis envisage de muscler ses capacités de polypropylène en Belgique
Le pétrochimiste basé en Autriche pourrait se lancer dans un grand plan de dégoulottage de ses capacités européennes de polypropylène. Borealis a annoncé le 6 novembre un projet qui équivaudrait, en termes de capacités, à implanter une unité de taille mondiale en Europe. Soit des capacités additionnelles de l'ordre de 300 000 à 450 000 tonnes par an. Le groupe, détenu à 64 % par Mubadala (Abu Dhabi) et à 36 % par le pétrolier autrichien OMV, va lancer une étude de faisabilité d'une durée de neuf mois et n'arrêtera pas de décision avant le quatrième trimestre 2018. Les mises en service pourraient s'échelonner entre le premier trimestre 2020 et début 2022. Si Borealis dispose d'unités de production de polypropylène en Finlande (Porvoo), en Allemagne (Burghausen) et en Autriche (Schwechat), l'étude se concentrera surtout sur la possibilité de renforcer les unités existantes en Belgique. Actuellement Borealis recense dans le pays une unité de 300 000 t/an à Kallo et deux unités à Beringen, lesquelles disposent de capacités combinées de 380 000 t/an, nous a précisé un porte-parole.
VOS INDICES
source
Le projet est lié à celui d'une unité de déshydrogénation de propane (PDH) sur le complexe belge du groupe à Kallo. Cette future unité, qui serait pourvue de capacités de 740 000 t/an, en est pour l'heure au stade de la phase d'ingénierie d'avant-projet détaillé (FEED, CPH n°817). Maria Ciliberti, vice-présidente Marketing & New Business Development de Borealis, explique que la « disponibilité de polypropylène en Europe ne soutient pas le rythme de la croissance de la demande ». Ce qui rend le marché de plus en plus tendu alors que les applications des matériaux en polypropylène ne cessent de progresser, selon Maria Ciliberti. La demande est tirée principalement par deux marchés : celui des applications dans les emballages flexibles et rigides, et celui de l'automobile. Dans cette industrie, le « polypropylène est le polymère dont la croissance de la demande progresse le plus rapidement », ajoute encore Maria Ciliberti.