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[Bonne résolution] Se lever tôt pour se mettre au sport : Cycling et hot detox pour tous
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Episode 2. Si vous vous intéressez aux modes managériales, vous avez forcément entendu parler du Miracle morning. Se lever tôt pour faire du sport et méditer serait la clé pour être plus productif et mieux réussir. Si telle est votre résolution pour 2017, suivez les pérégrinations de notre journaliste, qui, pour vous, a décidé de tester cette mode venue de Californie. Pour son deuxième jour, il pratique le cycling et découvre qu'avec un vélo connecté on peut pédaler en rythme. Mais est-il raisonnable de cumuler vie sportive matinale et vie mondaine nocturne ?
Toujours anxieux à l’idée de ne pas être à l’heure, je me suis réveillé tôt. Trop tôt. Je ressens quelques courbatures, mais globalement ça va. Sauf que sortir du lit en vitesse pour aller pédaler sur un vélo d’appartement, ça m’aurait fait ricaner une semaine plus tôt : le journalisme est une école d'abnégation.
La journée du lundi s’est plutôt bien passée, entre conférence de rédaction, rendez-vous téléphonique et écritures d’articles. Le soir venu, je n’ai pas senti une fatigue immense. Je me suis couché un peu plus tôt, à peine plus tôt. C'est ce qui sera le plus difficile durant cette semaine : décaler l'horaire du coucher.
La check list avant de partir
Le mardi matin, la routine qui s’installe déjà. Obsédé du check, je vérifie avant de partir que j’ai bien tout pris dans mon sac. N’ayant pas anticipé ce qui m’attendait, j’avais oublié un élément de rechange essentiel qui a rendu le lundi moyennement confortable (même s’il y a prescription, je ne dirais pas tout de ma vie privée ici). Chaussettes, baskets et sous-vêtements, tout est là, je peux partir. Je souris en pensant au conseil que m'avait donné un pratiquant croisé pour un article : "n'oubliez pas les tongs pour la douche".
Le métro est toujours aussi vide, les gens toujours aussi placides, à moitié endormis. Devant la porte du club de gym encore fermée (car je suis arrivé en avance), je reconnais des personnes qui étaient là hier. J’étais prévenu, ce matin c’est cycling. Je ris intérieurement, j’ai beaucoup fait de vélo dans Paris. Pour moi, c’est à peine du sport. Ah oui, sauf que là c’est en musique dans une salle avec spot et boule à facettes. Et en rythme svp, avec devant moi un tableau de bord digne d’un robot tout en un pour la cuisine. Déjà, il me faut de l’aide pour régler la hauteur de la selle et des pédales, détail sur lequel je ne m’étais pas appesanti. Pas question de pédaler à son allure, Nathalie la coach avec son micro donne des instructions et me prodigue des conseils (je suis répéré). Il faut tourner une mollette sur le vélo pour simuler une pente plus ou moins forte au fil du temps.
En avoir (ou pas) dans la pédale
Sur le vélo, je peux lire le nombre de battements de cœur par minute. Comme hier, on transpire, parce qu'on pratique dans une salle très bien chauffée. Sur l’écran face aux pédaleurs (je ne peux pas appeler notre petit groupe des cyclistes) se trouvent la vitesse moyenne des uns et des autres et la distance parcourue. Je mets une dizaine de minutes à comprendre quel vélo est le mien et je mets un point d’honneur à faire aussi bien qu’un type sportif qui en a dans le mollet. A la fin de la séance, il a fait seize kilomètres. Moi seulement quinze. Le déshonneur n’est pas trop grand.
Avant de sortir, je passe comme la veille par le sauna. J’ai lu que dans la valley, on ne se lève pas tôt seulement pour faire du sport, on écrit son journal, tandis que d’autres méditent... et il y en a sûrement pour en profiter pour s'adonner à la passion du livre à colorier. Pour compléter le programme, je m'accorde un quart d'heure quotidien de méditation au sauna, sauf que respirer profondément dans un air hyper chaud n'est pas forcément la meilleure idée... mais on s'y fait
Conversion surprise au quinoa
Douché puis séché, j’ai un rendez-vous dans le quartier. Je m’arrête dans une échoppe très bobo hipster. Hier j’ai bu un café et mangé un croissant en sortant. Aujourd’hui, je tente le jus hot detox (citron miel gingembre) et le cookie avec des graines de tounesol et des morceaux de mangue. Plutôt pas mal, l'angoisse m'étreint : suis je en train de devenir nutritivement correct ? Dois-je arrêter le gluten et me convertir au quinoa ?
La journée s’écoule plutôt bien. Vers midi, j’ai un terrible coup de pompe, je me planque deux minutes pour tenter la micro-sieste, mais bon une éducation ne s’efface pas comme ça. On ne dort pas au bureau, alors je n’arrive pas à dormir, tout juste à fermer les yeux et à méditer. Je sens une douleur certaine dans les jambes. On a beau dire : même debout on fatigue moins dans le métro.
La journée s’écoule normalement, je travaille correctement. Le soir, j'ai promis à des amis d'aller à un vernissage de leur exposition de photo. Attention danger ça veut dire que je vais me coucher tard et je tenterai bien une mise au lit au plus tard vers 10 heures. L'amitié était à mon esprit ce que le sport est à mon corps depuis deux jours : j'y fonce. Les photos sont belles, les gens délicieux, les conversations stimulantes comme un cours de gym, et le champagne chambré. En reprenant une énième poignée de cacahuètes, je pense "après tout, demain matin, on brûlera tout ça"....
A suivre : la motivation de notre journaliste survivra-t-elle à la boisson pétillante ? Après le cycling quel nouveau mot va-t-il apprendre ?
Je remercie ici toute l’équipe du CMG Sports Club Grands Boulevards pour leur patience et leur accueil. Merci aussi aux élèves réguliers dont j’ai sûrement perturbé le cours par mes questions naïves et mes problèmes techniques (avec les pédales, avec les cordes, les ballons….). et bravo à eux qui font ça tous les jours, sans avoir d’article à écrire.
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