Le groupe allemand Boehringer Ingelheim a programmé la vente de son unité à Saint-Herblon près de Vair-sur-Loire (Loire-Atlantique) laquelle emploie 111 salariés. Le projet a été annoncé le 3 octobre aux partenaires sociaux de cette unité de production (ex-Merial) dédiée à la production et au conditionnement de médicaments génériques pour les animaux de production et les volailles. L’industriel allemand aimerait boucler la transaction vers la fin 2018 ou en 2019 au mieux.
L'activité du site, "essentiellement centrée sur les génériques vétérinaires avec une forte proportion d'antibiotiques, ne correspond plus aux orientations stratégiques" du groupe. Boehringer a fait savoir qu’il entend "se recentrer sur les activités de soins préventifs et innovants".
Aucun repreneur n'est pour l'heure identifié, mais le profil recherché est celui d'un acteur industriel déjà présent sur les marchés de la santé animale et des génériques. La direction précise toutefois que la fermeture du site n'est pas envisagée, l’établissement étant qualifié de "performant" et doté "d'atouts indéniables en termes de capacité de production, de savoir-faire, d’image de marque des produits".
Dans un communiqué, la fédération chimie de la CFE-CGC exprime un "fort sentiment d'amertume et d'immense gâchis". Le syndicat réclame "des garanties" sur le choix d'un repreneur offrant "un projet stratégique de pérennité et d'investissements pour le site", "la reprise de l'ensemble des salariés", "le maintien des acquis sociaux (mutuelle, épargne salariale, RTT, etc.)" et "le versement d'une prime de cession" par le groupe allemand.