BNP résiste à la crise au T1 malgré la chute des activités sur les dérivés actions
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\ 07h20
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Comme la Société générale la semaine dernière - qui a toutefois accusé des pertes - la première banque européenne a souffert de la chute de ses activités de marché, en particulier des produits dérivés sur actions..
Le résultat net de la première banque de la zone euro est resté toutefois bénéficiaire à hauteur de 1,28 milliard d'euros sur la base d'un produit net bancaire (PNB) de 10,89 milliards (-2,3%) au cours des trois premiers mois de l'année.
A 9h11, le titre progresse de 4,39% à 28,3 euros, surperformant nettement l'indice CAC 40 (+1,62%).
"Les résultats de BNP Paribas au 1er trimestre 2020 ont été impactés par la violence de la crise sanitaire. Malgré ce choc, la bonne résistance des revenus et des résultats démontre la robustesse du modèle diversifié et intégré du groupe", déclare dans un communiqué le directeur général Jean-Laurent Bonnafé.
La crise se traduit pour la BNP par une hausse de 85,4% à 1,4 milliard du coût du risque au premier trimestre, un indicateur clef du niveau de provisionnement permettant de faire face à des défauts de remboursement de crédits, de contrepartie et à d'autres risques opérationnels comme les litiges.
RECUL ATTENDU DE 15-20% DES RÉSULTATS 2020
La banque souligne que ses activités de trading actions ont été fortement impactées par les baisses brutales de fin mars sur les marchés européens, ce qui se traduit par des revenus négatifs à hauteur de 87 millions pour cette activité contre 488 millions de revenus un an plus tôt.
"La volatilité extrême et exceptionnelle a ainsi entraîné une dislocation des couvertures notamment du fait des interventions des autorités européennes pour bloquer le versement de dividendes au titre de 2019", souligne la BNP, ajoutant que cette mesure avait eu un impact négatif de 184 millions d’euros.
En dépit du choc encaissé sur les produits structurés, le modèle diversifié de la banque de la rue d'Antin lui a permis de résister, même si elle affiche des performances inférieures à certaines de ses rivales européennes, comme Barclays et UBS, dont les revenus tirés des activités de marché ont progressé.
Si le résultat avant impôt des activités de la banque de financement et d'investissement (BFI) chute de 60,8%, il reste bénéficiaire à hauteur de 202 millions d'euros, tandis que dans la banque de détail, le recul est limité à 5,5%, à 574 millions.
La banque, qui chiffre l'impact de la crise sanitaire à 568 millions sur son PNB au premier trimestre, s'attend à un recul de 15 à 20% de son résultat net, part du groupe, sur l'exercice 2020.
(Maya Nikolaeva et Jean-Michel Bélot, édité par Bertrand Boucey)