Biokérosène : LanzaTech progresse dans l’extension de sa plateforme
La société de recyclage de carbone néo-zélandaise LanzaTech a annoncé le 22 novembre une avancée concernant la mise à l’échelle de sa plateforme de production de jetfuel à partir d’alcool (ATJ). La société est en pleine négociation avec le département de l’énergie américain (DOE) au sujet d’un investissement de 14 millions de dollars. Cette somme devrait permettre la construction d’un démonstrateur destiné à valoriser l’éthanol en kérosène paraffinique synthétique (ATJ-SPK) sur le site de Freedom Pines à Soperton (Etats-Unis). « Nous sommes très enthousiastes quant aux perspectives de ce projet et à ce que cela pourrait signifier pour démontrer la viabilité des biocarburants aux Etats-Unis », a déclaré Michael Berube, sous-secrétaire adjoint aux transports du DOE. La première unité commerciale de LanzaTech, en Chine, a déjà produit près de 38 millions de litres d’éthanol à partir d’émissions d’aciéries.
Un procédé qui séduit à l’international
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La flexibilité de ce procédé, permettant la production de ce biocarburant à partir de n’importe quelle source d’éthanol durable, a attiré la compagnie aérienne japonaise All Nippon Airways (ANA) : un accord de souscription a été signé entre les deux compagnies, et un premier vol de livraison utilisant l’ATJ-SPK a été réalisé le 30 octobre dernier. « Les carburants d’aviation durable réduit les émissions de carbone de 80 % et constitue un élément clé de la stratégie de lutte de l’industrie contre le changement climatique. Le vol d’ANA a démontré une fois de plus que le carburant durable se marie parfaitement au carburant conventionnel sans qu’il soit nécessaire de modifier l’aéronef, les moteurs ou l’infrastructure de ravitaillement des aéroports », a déclaré Sheila Remes, vice-présidente de la stratégie chez Boeing Commercial Airplanes.
La plateforme de capture de carbone de LanzaTech pour la production de bio-jetfuel est sur le point d’être développé aux Etats-Unis et au Japon. La société néo-zélandaise est également sur la liste des candidats retenus pour obtenir une subvention du ministère britannique des transports, ce qui lui permettrait de se déployer au Royaume-Uni.