Biodiversité : un nouvel outil pour intégrer l'industrie à son écosystème
La méthodologie ESR vient de paraître en France. Ce nouvel outil évalue les services rendus aux entreprises par les écosystèmes. L’objectif est d’aider les industriels à intégrer la biodiversité à leur démarche environnementale.
Dans le monde, 300 entreprises utilisent déjà la méthodologie ESR (évaluation des services rendus par les écosystèmes aux entreprises). Elle existe désormais en français. Ce nouvel outil guide les industriels pour identifier les risques et opportunités liés à la santé des écosystèmes.
La nature comme ressource
A cause de ses rejets (substances ou chaleur), même non polluants, l'industrie a un impact sur les écosystèmes. Mais certains secteurs sont particulièrement concernés, ceux qui exploitent directement la nature comme ressource. C'est le cas de l’agroalimentaire, de la pharmacie, du textile… Un exemple : « L’état de notre écosystème est stratégique pour conserver notre certification de produits biologiques à base de lavande, d’olive… », témoigne Nicolas Ruth, président de Durance, une PME spécialisée dans les cosmétiques.
Dans tous les cas, l’outil ESR évalue la dépendance des industriels à la biodiversité avec plusieurs objectifs : sécuriser son approvisionnement en matières premières ; anticiper des réglementations ; valider la pertinence d'une politique environnementale…
Cinq étapes
La démarche ESR passe par 5 étapes :
- Définir un périmètre d’étude ;
- Identifier les services rendus par la nature qui vous sont prioritaires ;
- Analyser l’évolution de ces services prioritaires ;
- Etudier les risques et opportunités pour l'entreprise ;
- Définir une stratégie. Elle peut être interne, impliquer d’autres industriels, des ONG, voire les pouvoirs publics.
Pour en savoir plus, téléchargez Guide de la démarche ESR
Thomas Blosseville