Biodiesel : l'Espagne écarte l'Argentine et l'Indonésie
D'après Chemical Week, le gouvernement espagnol a récemment publié une liste de fournisseurs de biodiesel qui pourront vendre leurs produits sur le marché espagnol.
Elle a fixé une limite globale de 5,5 millions de tonnes par an pour la période 2014-2015 et alloue des quotas à 42 entreprises exclusivement européennes. Les sociétés non européennes ont été évincées de la liste, notamment les producteurs argentins et indonésiens de biodiesel. Ces derniers n'ont actuellement pas le vent en poupe en Espagne, et plus largement en Europe. L'an dernier, l'European Biodiesel Board (EBB) avait d'ailleurs déposé une plainte auprès de la Commission européenne accusant ces deux pays de pratiques de dumping dans l'UE. La Commission avait ensuite imposé en mai des taxes provisoires de 6,8 % à 10,6 % pour les importations argentines et jusqu'à 9,6 % pour celles d'Indonésie. Ce qui a entraîné une chute de 75 % des exportations argentines par rapport à 2012. Puis, début octobre, Bruxelles a proposé de renforcer ces taxes, qui devraient atteindre environ 24,6 % pour le biodiesel argentin et 18,9 % pour le biodiesel indonésien. L'entrée en vigueur est prévue au 28 novembre, pour une durée de cinq ans. Un coup dur pour l'Argentine, qui exporte la moitié de sa production de biodiesel en Europe. Cette "crise" entre l'Espagne et l'Argentine a démarré en 2012, lorsque l'Espagne avait mis un frein aux importations argentines de biodiesel pour protester contre la décision de l'Argentine de nationaliser YPF, qui était jusqu'alors une filiale de Repsol.