Bientôt une usine de méthanisation dans les Landes
A Bordères-et-Lamensans, Idex, Soléal et un groupe d’éleveurs s’apprêtent à lancer une installation permettant de récupérer des déchets d’une usine de maïs pour produire de l’électricité et des engrais organiques.
Le projet a été baptisé Egisol et fait l’objet d’un investissement de 15 millions d’euros. Le site sera implanté à quelques kilomètres de l’usine de Soléal (Sud-Ouest-Légumes-Alliance), une filiale du groupe Bonduelle implantée à Bordères-et-Lamensans (Landes). Soléal (145 salariés) conditionne chaque année 36 000 tonnes de maïs doux et 19 000 tonnes de légumes surgelés pour Bonduelle.
L’usine de méthanisation sera alimentée par ses déchets et les lisiers du Groupement d’étude et de développement agricole (Geda) du secteur, qui rassemble 21 éleveurs de bovins et de canards. Soit au total 95 000 tonnes de déchets (45 000 tonnes de résidus de maïs, 27 000 tonnes de jus de pressage, 21 000 tonnes de fumier et de lisier) non valorisés à ce jour.
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20 000 mégawatts/heure
Après transformation, le méthane sera brûlé dans une turbine. La chaleur dégagée permettra de sécher du maïs et de produire 20 000 mégawatts/heure, soit la consommation annuelle de 5 400 foyers. L’électricité générée sera revendue à EDF. En outre, 90 % des résidus végétaux qui transitent actuellement par Grenade-sur-l’Adour seront valorisés sur place par la production d’un engrais organique utilisable par les agriculteurs locaux. Pour les éleveurs, cela représenterait une économie de 150 euros par hectare, c’est à dire la moitié de la facture annuelle d’engrais pour le maïs.
L’usine sera exploitée par Idex (3 500 salariés, 100 agences en France). Sa mise en service est programmée pour 2016. Le dossier sera déposé cet été à la préfecture pour instruction.
Aujourd’hui, pas moins 1 800 semi-remorques évacuent ces déchets de mai à septembre vers des industriels de l’alimentation animale, en France et en Espagne. Pour rappel, en mars dernier, le gouvernement a présenté un plan "Energie méthanisation autonomie azote" visant à développer 1 000 méthaniseurs agricoles en France d’ici 2020. Actuellement, il n’en existe qu’une centaine.
Nicolas César
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