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Vous êtes tenté par l’initiation planche à voile ou surf aux Sables-d’Olonne cet été ? Vous monterez peut-être sur une planche Bic. Le choix de la marque de se diversifier dans la production d'engins nautiques a été fait voici une trentaine d'années. Dans les années 80, le propriétaire du conglomérat fabriquant briquets et stylos a considéré que la planche à voile était populaire, et a décidé d’en fabriquer en grandes quantités. « A l’époque, 120.000 planches à voile sortaient de l’usine de Vannes : c’est colossal », souligne Benoit Tréguilly, à la tête du marketing produit chez Bic Sport . Puis la génération glisse des années 80 a été détrônée par le surf, le kite surf, et la planche a perdu de son aura. Pour pérenniser l’activité, le site a diversifié sa production au cours des années 2000 : aujourd’hui 55.000 produits sortent des ateliers par an dont des kayaks, des surfs, des dériveurs, et des petits bateaux.
Tout est fait sur place : des granulés de polyéthylène et de polycarbonate arrivent sur le port, et sont transformés en plaques. Il s’agit ni plus ni moins que d’une usine de transformation de plastiques. Le secret pour ne pas délocaliser : compter sur un outil industriel performant afin de lutter contre la concurrence asiatique. Un savoir-faire hérité d’un groupe passé maître en la matière, capable de fabriquer 20 millions de stylos par jour grâce à ses puissantes machines-outils. « En Asie, les moules sont succincts et rustiques, les planches sont faites à la main, ce qui nécessite beaucoup de main d’œuvre », indique le responsable marketing.
C’est que la concurrence a un nom : une usine nommée «Cobra», en Thaïlande. Royaume du travail low-cost, elle livre 20 ou 30 marques à l’année. « Les sociétés qui commercialisent aujourd’hui des planches à voile sont avant tout des sociétés de marketing, qui ne fabriquent pas le produit. L’usine de Vannes est le seul fabricant européen en planche et surf. Les autres grandes marques qui étaient fabriquées en Allemagne sont désormais sous-traitées en Thaïlande » explique Benoit Tréguilly. Les statistiques sont désarmantes. En 2000, 80% des planches étaient fabriquées en Europe, le reste en Asie, aujourd’hui, ce sont 80% des planches qui sont fabriquées en Thaïlande, et le reste à Vannes.
Maintenu à flot par la productivité de ses machines-outils, Bic sport s’est positionné sur un créneau grand public. Un parti-pris aux antipodes de la décennie passée. « La tendance était à la planche à voile élitiste en 2000 », se remémore le porte-parole marketing. « Avec le fun board, tous les fabricants s’étaient focalisés sur les planches sportives, et s’étaient détournés des débutants pour préférer des modèles adaptés à la navigation par vent fort ». Désormais, retour aux basiques : place au vent faible, pour le plaisir. Sans exploit sportif. La Beach 175/225 correspond ainsi à un engin économique fait pour les clubs et le grand public familial. « Ce que l’on cherche aujourd’hui : la stabilité de la planche », indique Benoit Tréguilly.
Les familles les plus férues de glisse pourront néanmoins frimer sur la coqueluche du moment : le « Stand up paddle ». Un sport à arborer chic et décontracté, debout sur une planche de muni d’une pagaie. « On n’est plus le touriste moyen assis dans un kayak ou dans un pédalo, être debout sur un surf c’est branché », décrit le directeur marketing produit . Une manière de remplacer le rébarbatif footing en se dépensant sur l’eau, même lorsqu’il y a pétole. « Garder les jambes fléchies fait travailler les cuisses, tandis que le mouvement de pagaie renforce la gaine abdominale, ainsi que les biceps » liste Benoit Tréguilly. « On en vend de plus en plus au centre de planche », ajoute ce dernier. Aller sur l’eau faire un peu de fitness, sans être un voileux aguerri : Bic Sport semble avoir pris le bon pli.
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