L’année 2013 n’a pas été facile pour Boeing, avec des incidents techniques en série sur son 787 Dreamliner. Retour sur cette année noire.
Mis à jour
02 janvier 2014
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Alerte sur le Dreamliner. Dès le début de l'année 2013, le long-courrier de Boeing est touché par des problèmes de fiabilité. Une véritable série noire s'abat sur l'avionneur américain.
Le 7 janvier 2013, un 787 aux couleurs de Japan Airlines reste cloué au sol. En cause, une panne électrique due à l’incendie d’une batterie lithium-ion qui équipe ces avions. En tant que fournisseur du système de conversion électrique et donneur d’ordres de GS Yuasa, le sous-traitant japonais qui fabrique les batteries lithium-ion, l’électronicien français Thales est partie prenante du programme 787 Dreamliner. Il ne sera finalement pas mis en cause.
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S’ensuit une série d’incidents divers. Le 11 janvier 2013, la compagnie aérienne japonaise, All Nippon Airways, annonce qu’une fuite de carburant a été détectée sous le moteur gauche d’un de ses Boeing 787. Le 13 janvier, une nouvelle fuite est repérée sur un autre appareil à Boston. Le même jour, un 787 - toujours aux couleurs de la compagnie nippone - doit atterrir d’urgence après l’apparition d’une large fissure sur le pare-brise du cockpit.
Après trois autres incidents liés au freinage, aux batteries défaillantes ou encore aux hublots de leurs 787 Dreamliner, les deux compagnies aériennes japonaises décident de suspendre les vols de leurs appareils tandis que le Japon ouvre une enquête. Le manque à gagner pour les compagnies nippones après l’immobilisation des Boeing 787 est évalué à plus de 56 millions d’euros. Ces dernières exigent une compensation financière.
Une flotte paralysée, des politiques mobilisés
Après le Japon, c’est au tour du Chili et de l’Inde de faire face à plusieurs incidents techniques sur leurs 787 Dreamliner. Face à la multiplication des avaries techniques, ces deux pays vont également immobiliser l’ensemble de leur flotte Boeing au sol. Aux Etats-Unis, c’est au tour de la compagnie United Airlines de clouer ses avions au sol. L'aviation civile américaine (FAA) demande alors à toutes les compagnies de cesser, de manière temporaire, de faire voler l'avion jusqu'à ce que leur sécurité soit démontrée.
A la fin du mois de janvier 2013, les responsables politiques américains s’emparent du dossier 787 Dreamliner. Le Sénat ouvre une enquête sur les défaillances du Boeing 787. Le 20 janvier, le Bureau national de sécurité des transports américain (NTSB) écarte la thèse d'une surtension des batteries du Dreamliner.
Nouvelles batteries et reprise progressive des vols
Finalement, en avril, la FAA valide un nouveau système de batteries pour les 787 Dreamliner. Un système de confinement et de ventilation est alors mis en place, tandis que les batteries défaillantes sont remplacées. Après des vols d’essai, les 50 Dreamliner cloués au sol sont soumis à des réparations et le 25 avril, la FAA autorise une reprise progressive des vols commerciaux.
Le 14 mai, les livraisons du 787 Dreamliner reprennent et Boeing souffle. Mais le répit est de courte durée. Au mois de juillet, un B787 de la compagnie Qatar Airways est immobilisé après qu’un incident sur un panneau électrique a conduit à sa surchauffe. Quelques jours après, c’est au tour d’un appareil de la compagnie Ethiopian de prendre feu. Un été mouvementé pour Boeing qui doit faire face à une nouvelle vague d’incidents. En septembre, c’est au tour de la flotte de la compagnie Norwegian d’être clouée au sol. En cause, un problème avec la batterie de l’avion.
L'appareil n'a depuis pas connu de nouvelle alerte sérieuse. Boeing va-t-il connaître une année 2014 plus sereine ?
Wassinia Zirar
Pour aller plus loin, retrouvez notre dossier "Boeing face aux déboires de son 787"
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