Beneteau amorce un pôle voiliers de course à Nantes
Le groupe vendéen Beneteau a réactivé un ancien site pour construire les bateaux de la génération de la classe Figaro 3 Beneteau. D’autres productions pourraient venir étoffer l’activité de cet atelier.
Le groupe Beneteau vise une montée en puissance de son atelier de Cheviré, à Nantes (Loire-Atlantique) où est établie la Groupe Beneteau Racing Division, la branche navires de compétition du groupe vendéen. "On est là pour regarder plus loin, voir comment étendre ici nos capacités de production, étudier les possibilités d’extension", indiquait récemment, sur le site nantais, Hervé Gastinel, président du directoire du groupe vendéen, en compagnie de Johanna Rolland, maire de Nantes, et de Jean-Pierre Chalus, président du directoire du Port de Nantes-saint-Nazaire, propriétaire du foncier aux alentours.
Figaro Beneteau 3
Cette unité de production, qui fut jadis celle de Jeanneau Techniques Avancées, servait de stockage. Elle a été réaménagée pour démarrer, en février 2017, la production des bateaux de la classe Figaro Beneteau 3 dont le groupe a remporté l’appel d’offres (le groupe était le seul concurrent). Il s’agit de construire sur place une cinquantaine d’exemplaires, puis de les stocker jusqu’à la fin 2018. Ils seront alors tirés au sort pour être remis à leurs propriétaires en vue de la saison du circuit de course au large Figaro Beneteau, démarrant au printemps 2019. Le site qui emploie 12 salariés a achevé en juillet 2017 son premier prototype, à l’essai. La production devra s’intensifier en 2018 pour atteindre la cadence d’un bateau tous les cinq jours avec au moins 20 salariés.
Pôle navire de course
D'un coût d'environ 150 000 euros, ce voilier de 9,8 mètres, conçu par VPLP est le premier monocoque de série équipé de foils, ces ailes permettant une sustentation de la coque sur l’eau à certaines vitesses. "Il nous semble important de reprendre pied sur ce segment [de la compétition] qui tire l’ensemble du marché, estime Hervé Gastinel. C’est une question d’image, mais aussi de savoir-faire, un peu comme la Formule 1 par rapport aux voitures de série." Le dirigeant évoque la possibilité de produire également sur le site nantais la nouvelle génération de Sun Fast de Jeanneau, actuellement fabriqués à Challans, et, pourquoi pas, une nouvelle classe olympique.
Emmanuel Guimard
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