«Beaucoup de start-up sont attentistes sur la diversité», reconnaît Pauline Adam-Kalfon, de PwC France
Associée responsable de l’inclusion et de la diversité chez PwC France, Pauline Adam-Kalfon revient sur les leviers à activer pour rendre les start-up plus inclusives.
L'Usine Nouvelle. - Vous avez dévoilé en octobre, en collaboration avec l’association Diversidays, un guide de bonnes pratiques sur l’inclusion et la diversité dans les start-up. Pourquoi un réveil sur ce sujet ?
Pauline Adam-Kalfon. - Les freins à la diversité et l’inclusion ne sont pas inhérents aux start-up. Même dans les grands groupes, ces sujets atteignent des niveaux de maturité très divers et sont incarnés de façon très hétérogène. Ils peuvent être rattachés directement à des directions ou à des échelons de décision bien inférieurs. Dans les équipes ramassées des start-up, c’est encore plus compliqué. En phase d’amorçage, elles n’ont pas forcément les moyens pour se pencher sur ces sujets. Quand on connaît une croissance extrêmement rapide, il est beaucoup plus facile de travailler avec des gens qui nous ressemblent. Beaucoup de start-up sont donc attentistes sur la question. Nous pensons au contraire qu’elles doivent y consacrer des ressources. À commencer par du temps, pour apprendre à travailler avec des personnes d’horizons et de points de vue différents. Nos jeunes pousses sont des vecteurs de croissance et il faut s’assurer qu’elles soient inclusives, au risque d’amplifier les fractures de la société. Pour ces entreprises, l’inclusion et la diversité sont également des facteurs durables de créativité et de valeur ajoutée.
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