Bayer reconnaît des "obstacles" dans son accord à l'amiable de 9 milliards d'euros sur le Roundup
Bayer rencontre des "obstacles" dans la mise en oeuvre de son accord à l'amiable géant pour solder des milliers de procédures liées aux Roundup aux États-Unis. Un juge américain a menacé le 27 août de lever la suspension du litige.
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28 août 2020
Bayer a reconnu jeudi 27 août qu'il y avait des "obstacles" dans la mise en oeuvre de son accord gigantesque pour résoudre les principaux litiges aux États-Unis liés au Roundup, un herbicide controversé à base de glyphosate et produit par sa filiale Monsanto. En juin, le chimiste allemand avait dévoilé un plan de 9 milliards d'euros (11 milliards de dollars) pour mettre fin à plus de 125 000 procédures. Un juge a toutefois émis des doutes sur les progrès de l'accord.
Un juge menace de lever la suspension du litige
Selon Bloomberg, le juge américain Vince Chhabria a déclaré lors d'une audience jeudi 27 août qu'il craignait que Bayer n'ait "manipulé" le processus de règlement depuis l'annonce de l'accord à l'amiable en juin. Il a menacé de lever la suspension du litige et de laisser la procédure judiciaire se poursuivre. Un avocat a déclaré qu'il était prêt à porter les poursuites devant les tribunaux.
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"Il y a souvent des obstacles dans la mise en oeuvre d'une résolution de cette ampleur mais nous restons convaincus qu'un règlement global sera finalisé et exécuté", a commenté Bayer dans un communiqué. Le groupe allemand s'efforce de mettre un terme aux poursuites engagées contre le Roundup et d'autres produits à base de glyphosate, dont il a héritées lors du rachat de Monsanto pour 63 milliards de dollars, bouclé en 2018.
Nouvelle audience fin septembre
Le juge Chhabria a dit aux parties prenantes de continuer à finaliser le règlement et de se concerter sur les prochaines étapes en cas de reprise du litige, une nouvelle audience étant prévue le 24 septembre pour discuter des progrès, a rapporté une source.
Il a vivement critiqué la description de l'accord faite par la société en juin et a déclaré qu'il était enclin à rendre publiques plusieurs lettres confidentielles d'avocats spécialisés dans les questions de consommation se plaignant que Monsanto, la filiale de Bayer, revenait sur l'accord, a rapporté Bloomberg.
Avec Reuters (Mrinalika Roy et Tom Hals, version française Laetitia Volga, édité par Jean Terzian)
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