Bayer et Versant Ventures lancent la société BlueRock Therapeutics
Le groupe allemand Bayer a annoncé, le 12 décembre, la création d'une coentreprise avec le fonds d'investissements Versant Ventures. Baptisée BlueRock Therapeutics, celle-ci a été financée par un investissement de série A de 225 millions de dollars (environ 216 M€), ce qui en fait l'un des plus grands investissements réalisé pour une société de biotechnologies, selon les deux acteurs. Basée au Canada, à Toronto, BlueRock vise à devenir une société de pointe en médecine régénérative, en développant des traitements à partir de cellules souches pluripotentes induites (iPSC). Le but étant de trouver de nouvelles approches thérapeutiques dans les maladies neurodégénératives et cardiovasculaires, caractérisées par une perte anormale de cellules et une diminution de la capacité de régénération cellulaire. Selon Bayer et Versant Ventures, ce premier financement devrait permettre à BlueRock de faire passer un certain nombre de ses programmes en phase clinique et d'assurer son fonctionnement durant les quatre prochaines années. Pour commencer, BlueRock devrait embaucher 30 à 40 personnes à Toronto, puis 70 à 80 au niveau mondial. L'entreprise a noué un partenariat avec le Center for Commercialization of Regenerative Medicines (CCRM), basé sur la même plateforme de Toronto, au sein du MaRS Discovery District. Elle l'aidera à produire différents types de cellules souches à grande échelle. « L'accès à des thérapies cellulaires fait partie de la stratégie de Bayer », assure Kemal Malik, membre de l'équipe managériale de Bayer et chargé de l'innovation. « Nous avons établi un partenariat avec Versant Ventures pour construire un acteur essentiel dans ce domaine, en assurant à BlueRock Therapeutics un accès exclusif à ces technologies révolutionnaires.» La plateforme technologique de cellules souches de BlueRock a été rendue possible grâce à des partenariats entre plusieurs collaborateurs du milieu industriel et universitaire, aux États-Unis, au Canada et au Japon. L'entreprise, qui aura également à terme des installations de R&D à New York et Boston espère pouvoir lancer son premier essai clinique d'ici à 2018.