BASF privilégie l'Asie à l'Europe
« 650 suppressions de postes en Europe d'ici 2017 » Une nouvelle fois, l'héritage de Ciba va diminuer. Depuis l'acquisition du chimiste suisse en 2009, BASF poursuit la restructuration de ses actifs. Dans le domaine des pigments, il s'agit ainsi du second grand plan de restructuration après une première initiative en 2010 qui avait conduit à la suppression de 500 postes en Europe et aux États-Unis. Cette fois-ci, le chimiste allemand table sur 650 suppressions de postes, centralisées en Europe d'ici 2017. Les trois principales mesures concernent avant tout la France, où 140 licenciements sont prévus à Huningue (voir ici l'article sur le projet en France). En Écosse, le site de Paisley fermerait définitivement ses portes au second semestre 2015, avec 143 suppressions de postes à la clé. L'usine écossaise n'avait déjà pas été épargnée depuis 2010. En trois ans, 235 salariés ont été remerciés pour réduire les coûts fixes. Malgré tout, les « évolutions rapides du marché ont abouti à des coûts de production intenables sur le site », affirme aujourd'hui un porte-parole du groupe. Sans donner de limite pour se décider, BASF réfléchit encore aux « options stratégiques » pour le site de Maastricht, aux Pays-Bas, qui ne compte plus que 60 salariés focalisés sur les pigments, après des cessions d'actifs depuis 2009. Les autres suppressions de postes n'ont pas été détaillées. En avril, BASF avait déjà annoncé un plan de restructuration de sa division Performance products, qui englobe l'activité pigments, avec des coupes de 500 postes, essentiellement dans le domaine des additifs plastiques.
Extensions en Corée du Sud et en Chine En parallèle, le numéro 1 mondial des pigments entend déployer une enveloppe d'investissements de 250 millions d'euros sur quatre ans. Elle est destinée à optimiser le réseau productif et de R&D de la division Performance products au niveau mondial. Le détail des investissements n'a pas été dévoilé. Reste que deux priorités se dégagent : la production et les actifs asiatiques. Les productions de pigments azoïques de l'usine de Paisley seront ainsi transférées dans l'usine d'Ulsan, en Corée du Sud, où BASF étend actuellement les capacités de production. A Nanjing, en Chine, l'un des six verbunds (complexes ultra-intégrés) du groupe, une unité de pigments de haute-performance est aussi en phase d'extension.
Aujourd'hui, BASF recense 18 unités de pigments dans le monde. Les principales sont implantées à Ludwigshafen et Besigheim en Allemagne, Monthey en Suisse, Newport dans le Delaware (États-Unis), et à Ulsan, en Corée du Sud. Le groupe ne détaille pas le chiffre d'affaires de cette activité. Elle est englobée dans la business unit Dispersions et pigments qui a généré 3,67 Mrds € de ventes en 2012. Malgré les restructurations dans les actifs de pigments, cette business unit a enregistré des ventes en constante progression ces quatre dernières années, bondissant de 2,4 à 3,5 Mrds € entre 2009 et 2011.
VOS INDICES
source
75.96 -1.29
08 Juin 2023
Pétrole Brent contrat à terme échéance rapprochée
$ USD/baril
77.2 +5.32
Avril 2023
Cours des matières premières importées - Pétrole brut Brent (Londres) en euros
€/baril
146.8 -4.49
Avril 2023
Indice de prix de production de l'industrie française pour le marché français − CPF 20.1 − Produits chimiques de base, engrais, Produits azotés, plastiques, caoutchouc synthétique
Base 100 en 2015
Les ventes de la division Performance Products de BASF, en Mrds € en 2012.
Source : BASF