BASF a récemment dévoilé un vaste plan stratégique en Asie Pacifique. Il ambitionne d'y générer 25 milliards d'euros de ventesà l'horizon 2020. A titre de comparaison, son chiffre d'affaires 2012 en Asie s'était élevé à 12,5 Mrds €. Sur ces 25 Mrds €, 10 Mrds € proviendront de la croissance organique et 2 Mrds € des nouvelles activités (comme les matériaux pour batterie) et acquisitions. Une grande partie des ventes sera réalisée en Chine et en Asie du Sud-est. Sur cette période, la production chimique devrait croître de 6,2 % par an en moyenne en Asie (soit 2 points de plus qu'au niveau mondial). Mais pour atteindre son objectif de chiffre d'affaires 2020, BASF devra voir encore plus haut. Il table ainsi sur une croissance en Asie, supérieure à 8 % par an. Pour cela, le numéro un mondial de la chimie va devoir casser sa tirelire. Il compte investir 10 Mrds € dans cette région au cours des sept prochaines années, dont la majorité servira à muscler sa production locale. D'ici 2020, BASF prévoit que 75 % des produits vendus en Asie Pacifique seront fabriqués localement, ce qui permettra de réduire les coûts de transports et d'énergie et de mieux répondre aux attentes des clients. Le groupe opère plus de 100 sites de production en Asie Pacifique, dont deux verbund localisés à Kuantan (Malaisie) et Nanjing (Chine). Par ailleurs, BASF entend collaborer avec ses clients sur des marchés spécifiques comme les solutions de construction à faible émission de carbone, les solutions durables pour l'agriculture, les produits pharmaceutiques avancés, les revêtements respectueux de l'environnement, les emballages durables ou encore les solutions pour des véhicules éco énergétiques. Au niveau géographique, il envisage aussi de s'implanter sur quatre nouveaux marchés : la Mongolie, le Laos, la Birmanie et le Cambodge. Le plan stratégique 2013-2020 mettra l'accent sur la recherche et le développement. D'ici sept ans, environ un quart des activités mondiales de R&D sera conduit en Asie Pacifique. L'effectif de cette activité devrait atteindre 3 500 personnes, alors que 800 personnes étaient employées localement dans la R&D en 2012. Au total, ces divers projets aboutiront à la création de 9 000 emplois supplémentaires dans la région, d'ici 2020.

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